Paris: la consommation énergétique des logements sociaux en baisse de 28% après rénovation (étude)

  • AFP
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La consommation énergétique dans le parc social parisien a baissé de 28% en moyenne après travaux de rénovation, selon une étude de l'Atelier parisien d'urbanisme (Apur) menée sur plus de 9.000 logements sociaux et présentée mardi comme "une première" en France.

Selon le mode de chauffage, les "écarts de baisse de consommation observés après travaux" vont "de -18 à -31%", mais les logements au chauffage individuel bénéficient d'une "baisse de la consommation plus importante, proche de -30 % en moyenne", a expliqué l'Apur lors d'une présentation de l'étude à l'Hôtel de Ville.

La réalisation de travaux a permis d'épargner par an et par logement "200 à 450 euros", estime l'Apur, qui rappelle que cette moyenne cache des situations très disparates, l'électricité étant en octobre 2023 "deux fois plus chère que le gaz".

Le panel étudié représente 5% du parc des trois bailleurs de la capitale, et 70% du parc ayant fait l'objet d'une réhabilitation dans le cadre du "Plan Climat" de la mairie, a expliqué l'Apur.

Il s'agit de la "première étude de cette ampleur à l'échelle française", a commenté l'adjoint au logement (PCF) Jacques Baudrier, pour qui les résultats montrent que les travaux entrepris "sont efficaces".

Selon l'Apur, transport routier mis à part, le secteur résidentiel représente 46% des consommations énergétiques de la capitale, dont 38% pour le parc privé et 8% pour le parc social.

Ce qui fait dire à Jacques Baudrier que "le parc social de Paris est déjà au départ, avant réduction de la consommation, bien moins consommateur que le parc privé".

Selon l'adjoint, ces travaux permettent à nombre de ces logements sociaux de voir leur étiquette de diagnostic de performance énergétique (DPE) "passer de C et D à B et C", alors qu'avec un effort équivalent, "on n'arrivera même pas en D" pour le parc privé.

"Très positive pour notre politique de logement social", l'étude "montre aussi l'énorme fossé avec le parc privé", estime-t-il.

En février, le gouvernement, confronté à une crise du logement, a annoncé une correction du "biais de calcul" du DPE des logements de moins de 40 m2, ce qui devrait sortir 140.000 logements de la catégorie des passoires énergétiques (étiquettes F ou G).

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