Pétrole: le baril de Brent sous les 60 dollars, plombé par l'avancée des négociations sur l'Ukraine

  • Connaissance des Énergies avec AFP
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Les cours du pétrole déclinent encore mardi, le baril de Brent, référence européenne, passant même sous la barre des 60 dollars pour la première fois depuis mai, subissant les avancées dans les discussions sur l'Ukraine et les perspectives de trop-plein.

Vers 10H05 GMT (11H05 à Paris), le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en février, perdait 1,70% à 59,53 dollars.

Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate, pour livraison en janvier, reculait de 1,85% à 55,77 dollars. La veille, il avait connu sa plus basse clôture depuis près de cinq ans.

Les prix de l'or noir chutent alors que "les traders évaluent la possibilité d'une trêve en Ukraine", constate Patrick Munnelly, analyste chez Tickmill.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky s'est félicité lundi de "progrès" dans les négociations avec les Etats-Unis pour mettre fin à la guerre avec la Russie, ce qui pourrait avoir comme conséquences un allègement des sanctions contre le pétrole de Moscou.

"Nous sommes plus proches aujourd'hui que nous n'avons jamais été" d'un accord, a pour sa part estimé Donald Trump.

Selon l'Agence internationale de l'énergie (AIE), les exportations de Moscou ont chuté de 420.000 barils par jour en novembre, dans un contexte de sanctions américaines et de frappes de drones menées par l'Ukraine.

Un accord pourrait donc davantage inonder le marché, en facilitant le retour nombreux barils russes.

"Plusieurs faux départs ont déjà marqué l'année" dans les pourparlers sur l'Ukraine, tempère Derren Nathan, responsable de la recherche actions chez Hargreaves Lansdown.

Mais "même sans les exportations russes, les inquiétudes sur la demande chinoise, ainsi que la hausse de la production des membres de l'Opep+", l'Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés, "et d'autres producteurs, maintiennent les prix bien en deçà des sommets de 80 dollars atteints plus tôt cette année".

Le fait que "des cargaisons du Venezuela font demi-tour en raison de la menace de nouvelles interceptions par les forces américaines et d'une cyberattaque" du groupe pétrolier public Petroleos de Venezuela (PDVSA) "ne suffit pas à faire naître l'idée d'une pénurie de pétrole brut lourd", renchérit John Evans, de PVM Energy.

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