Pollution plastique: un traité "à portée de main", malgré le "brouillard" actuel, selon le PNUE

  • Connaissance des Énergies avec AFP
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Le premier traité international permettant de lutter efficacement contre la pollution plastique qui menace les écosystèmes et la santé humaine est "à portée de main", malgré le "brouillard" qui pèse actuellement sur l'avancée des négociations, a estimé samedi la secrétaire générale adjointe des Nations Unies, Inger Andersen.

"Pour quelqu'un qui est dans cette activité depuis plus de 40 ans, je peux vous dire que c'est à portée de main", a déclaré la diplomate, également directrice executive du Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE), la branche de l'ONU qui organise les débats, lors d'une brève conférence de presse à Genève.

"Nous avons trois ans de travail difficile derrière nous, et il y a un chemin (possible) vers le succès. Mais nous avons besoin d'avoir un changement de cadence" dans les techniques de négociation, a-t-elle ajouté. "Il reste une chance de quitter Genève avec ce traité".

"Nous voyons des progrès", a assuré aussi de son côté à la presse le diplomate qui préside les échanges, l'ambassadeur equatorien à Londres Luis Vayas Valdivieso, après avoir admis en séance plenière devant les délégués de 184 pays que "beaucoup de questions" restaient "en suspens".

Il encourage les échanges informels entre délégués pour trouver des solutions sur les points de blocage, et compte aussi sur la venue en début de semaine prochaine de plusieurs dizaines de ministres de l'Environnement ou de hauts représentants d'administration à Genève pour faire repartir le processus, grâce à des concessions entre pays.

"Demain dimanche, il n'y a aucune réunion formelle prévue. Ce qui ne veut pas dire que nous ne travaillerons pas. Nous travaillerons très dur. Nous aurons des consultations entre Etats, et je vais me consacrer aux consultations sur des articles (du traité) qui restent des questions ouvertes" a-t-il dit.

Le texte sur lequel négocient les diplomates est passé en quatre jours de 22 à 35 pages et le nombre de parenthèses, c'est-à-dire de sujets sur lesquels aucun accord n'a été trouvé, a gonflé de 371 dans la version initiale à près de 1.500, depuis le début de la reprise des discussions mardi.

Un groupe de pays pétroliers (Pays arabes, Russie, Iran) continue de s'opposer à tout objectif de réduction de production inscrit dans le traité, tandis que les Etats-Unis s'opposent au champ d'application du traité initialement prévu: "sur toute la durée de vie du plastique", c'est-à-dire depuis l'extraction pétrolière.

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