Prix du gaz : le gouvernement français prêt à prolonger le blocage toute l'année 2022

  • AFP
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Le gouvernement est prêt à prolonger le blocage du prix du gaz durant toute l'année 2022, comme s'y était engagé le Premier ministre en octobre dernier, malgré la hausse prévisible du coût de cette mesure avec le conflit russo-ukrainien, a confirmé vendredi Bercy à l'AFP.

"Nous sommes prêts à prolonger" ce blocage des prix, au-delà de la fin juin 2022, l'échéance fixée jusqu'ici par le décret pris fin 2021, a indiqué le ministère de l'Économie à l'AFP.

Déjà mercredi, le ministre Bruno Le Maire avait jugé "indispensable de continuer à protéger les Français contre les risques d'augmentation du prix du gaz", liés à la crise russo-ukrainienne.

Le blocage "court jusqu'à l'été 2022. Si jamais il faut le prolonger parce que nous voyons une explosion des prix du gaz, ça me parait indispensable de le faire", avait-il ajouté sur RMC/BFMTV.

"Nous devons tout faire pour protéger nos économies, nos entreprises et nos peuples en regardant en particulier une question sensible, celle du gaz, de l'approvisionnement en gaz et des prix du gaz", a-t-il répété vendredi lors d'une réunion des ministres des Finances de l'Union européenne.

Si le blocage court jusqu'à fin juin, c'est parce que le gouvernement tablait initialement sur la baisse habituelle des prix du gaz à partir du printemps.

Il envisageait ensuite de mettre en place un dispositif de lissage, à compter de 2023, par lequel les consommateurs paieraient un peu plus cher le gaz que les cours du marché, afin que les sommes non payées par les abonnés en 2022 soient progressivement récupérées par les opérateurs, l'État devant également prendre une partie de ce rattrapage à sa charge.

Dès fin octobre dernier, le Premier ministre Jean Castex avait d'ailleurs assuré que le prix du gaz serait bloqué "tout au long de l'année 2022", du fait de tensions déjà croissantes sur le marché du gaz.

Le gouvernement a prévu de mobiliser 1,2 milliard d'euros pour dédommager les fournisseurs de gaz, et Bruno Le Maire a affirmé mercredi devant les sénateurs que si cette somme devait être insuffisante, "nous prendrions les dispositions nécessaires pour garantir cette compensation" aux fournisseurs.

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