Production d'hydrogène : le gouvernement espère trouver un projet commun franco-allemand pour « conjuguer nos efforts »

  • AFP
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La France espère "trouver un projet commun franco-allemand" sur l'hydrogène, qui va bénéficier de 7 milliards d'euros d'investissements sur dix ans en France, et de 9 milliards en Allemagne, a affirmé dimanche le ministre de l'Économie Bruno Le Maire.

"Je serai le 11 septembre à Berlin et nous allons regarder comment conjuguer nos efforts", a-t-il déclaré dans l'émission Grand rendez-vous Europe 1/Les Echos/CNews. "Nous allons regarder avec l'Allemagne comment on peut conjuguer les 7 milliards que la France met sur ce grand projet d'hydrogène, avec les 9 milliards que l'Allemagne met de son côté", a poursuivi le ministre. "J'espère bien que nous arriverons à trouver un projet commun franco-allemand, puis européen, sur l'hydrogène", a-t-il précisé.

Paris consacrera 7 milliards d'euros à un plan Hydrogène sur dix ans, dont 2 milliards iront au développement de la production d'hydrogène "vert", c'est-à-dire non issu des hydrocarbures, en 2021-2022, pour des applications notamment industrielles. "Nous ne refaisons pas avec l'hydrogène l'erreur que nous avons faite avec les panneaux photovoltaïques (...) on a tué l'industrie du panneau solaire européenne et subventionné l'industrie du panneau solaire chinois: il est hors de question qu'on refasse la même chose", a-t-il dit.

"Sur l'hydrogène, nous ne finançons pas l'achat d'hydrogène, nous finançons la réalisation de produits industriels, par exemple de piles à combustibles (...), de réseaux de distribution", a dit le ministre de l'Économie.

Berlin a dévoilé début juin un plan de développement de l'hydrogène propre, produit par électrolyse de l'eau avec de l'électricité issue de sources renouvelables, auquel l'État consacrera 9 milliards d'euros.

La Commission européenne a fait du développement de cet hydrogène propre au sein de l'UE un investissement prioritaire après la crise sanitaire, afin de décarboner les secteurs les plus polluants comme la sidérurgie et les transports, dans la course vers la neutralité climatique en 2050.

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