- Connaissance des Énergies avec AFP
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La société pétrolière et gazière serbe NIS, contrôlée majoritairement par le groupe russe Gazprom, a obtenu un nouveau sursis de 30 jours par les États-Unis avant l'instauration de sanctions, a annoncé lundi le ministère serbe de l'Énergie.
« Pas possible d'obtenir un sursis plus long »
Il s'agit du cinquième sursis octroyé par le Trésor américain, a indiqué le ministère des Mines et de l'énergie dans un communiqué.
NIS, qui fait tourner la seule raffinerie de pétrole de Serbie, est l'une des nombreuses sociétés qui étaient visées par un large éventail de sanctions américaines contre le secteur énergétique russe mises en place en janvier, alors que l'ex-président américain Joe Biden quittait ses fonctions, avant d'être remplacé par Donald Trump.
Les sanctions devaient devenir effectives mardi.
"Il n'a pas été possible d'obtenir un sursis plus long", a déclaré la ministre des Mines et de l'énergie, Dubravka Djedovic Handanovic, dans le communiqué. "C'est une affaire de politique globale et de relations et négociations des puissances mondiales, qui sont très complexes", a-t-elle ajouté.
Une situation « encore très incertaine »
La Serbie est "parvenue jusqu'à présent à éviter de devenir une victime collatérale avec ce sursis, mais la situation est encore très incertaine", a encore déclaré la ministre.
NIS est détenue à environ 45% par Gazprom Neft, par sa société mère Gazprom à environ 11%, et par le gouvernement serbe à près de 30%. Les actions restantes appartiennent à des actionnaires minoritaires.
Si elles entraient en vigueur, ces sanctions impliqueraient le retrait complet des intérêts russes, et la vente de leurs parts - ou une nationalisation. Un premier délai d'un mois avait été accordé en février.
La Serbie dépend très majoritairement des livraisons de gaz russe, assurées par NIS. Le contrat qui liait Belgrade et Moscou, signé au printemps 2022, devait expirer fin mai. Il a été prolongé jusqu'à fin septembre.
