Solaire photovoltaïque: le gendarme de l'énergie favorable à de plus grandes centrales en France

  • AFP
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La Commission de régulation de l'énergie (CRE) s'est dite jeudi favorable au développement de projets de centrales solaires de plus grande taille en France, afin de diminuer encore le coût de cette énergie et donc le soutien public.

Dans un rapport faisant le bilan des coûts et de la rentabilité de la filière solaire française, la CRE constate d'abord que la baisse des coûts "se poursuit à un rythme rapide".

Les coûts d'investissement, qui représentent environ 80% du coût complet de production de l'électricité solaire, ont ainsi reculé en moyenne de 32% ces trois dernières années, grâce à la baisse du prix des modules photovoltaïques au niveau mondial.

Lors des derniers appels d'offres, le coût de production moyen des parcs lauréats s'est situé entre 62 et 99 euros le mégawattheure selon la taille et le type d'installations.

Mais ils tombent à 48 EUR/MWh pour les 30% de centrales au sol les plus compétitives, soit des niveaux "comparables" à ceux observés à l'étranger, et "proches voire inférieurs aux prix de marché actuels", note la CRE. "Cette situation est de nature à permettre aux projets concernés de se développer sans soutien public, comme on a commencé à l'observer dans d'autres pays européens", ajoute-t-elle.

Toutefois, le gendarme de l'énergie note que lors des derniers appels d'offres, la participation a eu tendance à baisser. Lors du dernier appel d'offres pour des installations sur toitures, le volume appelé n'a même pas été atteint, et les prix sont même repartis à la hausse.

La semaine dernière, le ministère de la Transition écologique et solidaire a publié la liste des lauréats d'un nouvel appel d'offres pour des centrales au sol et là encore, les prix étaient en hausse par rapport au précédent, datant de l'été dernier.

Pour remédier à cette situation "préoccupante", le gendarme de l'énergie préconise de nouveau de revoir les procédures et propose notamment d'augmenter la taille des projets pouvant candidater, aujourd'hui limitée à 30 mégawatts.

La CRE vise en particulier certains types de terrains "dégradés", comme des friches industrielles du nord de la France, sur lesquels augmenter la taille des projets permet d'en augmenter la compétitivité face à ceux situés dans des régions plus ensoleillées.

Enfin, la CRE propose d'élargir dans les appels d'offres la prise en compte de critères environnementaux liés aux matériaux entrant dans la composition des panneaux solaires, ainsi que le rendement des panneaux. La France veut avoir installé entre 35,6 et 44,5 gigawatts de capacités solaires d'ici à 2028, contre près de 9 GW fin 2018.

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