- Connaissance des Énergies avec AFP
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Taïwan a accusé mercredi la Chine de violer le droit international en déployant des plateformes d'exploration pétrolière et gazière et d'autres structures dans ses eaux territoriales, après la publication d'un rapport sur le sujet.
La « stabilité régionale » menacée
"Ces dernières années, la Chine a déployé des plateformes d'exploration pétrolière et gazière et d'autres structures fixes dans les zones économiques exclusives et les plateaux continentaux de la Corée du Sud, du Japon, de notre pays et d'autres pays bordant la mer de Chine méridionale", a déclaré le bureau du président taïwanais Lai Ching-te dans un communiqué.
"Cela viole non seulement les normes juridiques internationales (...) mais compromet également gravement l'ordre international et fait peser des risques incertains sur la stabilité régionale", a-t-il ajouté, appelant la Chine à "cesser immédiatement" ces activités illégales.
Ces déclarations font suite à la publication d'un rapport par la Jamestown Foundation, un groupe de réflexion américain, indiquant que le géant pétrolier chinois Cnooc disposait de 12 structures dans la zone économique exclusive revendiquée par Taïwan, près de l'île contestée de Pratas.
Une « campagne multidimensionnelle pour saper la souveraineté de Taïwan »
Taïwan contrôle les îles Pratas, situées dans la partie nord de la mer de Chine méridionale, mais Pékin revendique également leur souveraineté, ainsi que celle de la majeure partie de cette voie navigable stratégique.
"Les plateformes pétrolières font désormais partie de la campagne multidimensionnelle menée par Pékin pour saper la souveraineté de Taïwan, qui comprend également une guerre cognitive, juridique et économique", souligne encore le rapport.
La Chine considère Taïwan comme l'une de ses provinces, qu'elle n'a pas réussi à unifier avec le reste de son territoire depuis la fin de la guerre civile chinoise en 1949, et soumet l'île à une pression militaire, économique et diplomatique grandissante.