Extraction d'uranium : Orano met le pied en Ouzbékistan

  • AFP
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Le spécialiste français de l'uranium Orano a annoncé jeudi de premières activités d'extraction en Ouzbékistan, à l'occasion d'une visite du président Emmanuel Macron, marquée également par la signature de plusieurs contrats dans les énergies renouvelables.

Le géant de l'uranium, déjà très présent au Kazakhstan voisin, a extrait 350 kilogrammes d'uranium, un volume encore symbolique mais qu'il espère prometteur, dans le cadre d'un projet pilote, a indiqué la présidence française.

Orano ambitionne de développer ses activités dans cette ex-république soviétique dirigée par Chavkat Mirzioïev, en pleine ouverture depuis 2016 après deux décennies d'isolement, même si l'économie reste encore très étatisée.

L'Ouzbékistan, pays le plus peuplé d'Asie centrale avec 35 millions d'habitants, est aussi très courtisé par la Chine et la Turquie. Mais la Russie reste de son côté très présente et a récemment débuté des livraisons de gaz vers l'Ouzbékistan.

Le géant français de l'électricité EDF a de son côté conclu un pré-contrat pour la réalisation de deux projets hydroélectriques et le groupe français TotalEnergies un protocole d'accord pour l'extension de la centrale solaire Tutly.

Un projet de centrale hybride (solaire, éolien, batterie) a également été conclu entre Voltalia et le ministère ouzbek de l'Energie. Le groupe d'ingénierie Egis s'est aussi vu confier une étude de faisabilité pour le tramway de Tachkent, la capitale de l'Ouzbékistan.

Le Trésor français va octroyer de son côté des prêts pour l'adduction en eau potable dans la région de Kachkadarya (sud) par le groupe Eiffage, alors que l'Ouzbékistan est un pays en grande partie désertique.

Les entreprises françaises sont déjà très présentes dans la modernisation des infrastructures à Tachkent. Les groupes français Veolia et Suez y ont ainsi pignon sur rue avec respectivement la gestion du chauffage urbain et l'assainissement de l'eau.

Depuis 2016, l'Agence française de développement (AFD) a financé des projets pour plus de 1,3 milliard d'euros en Ouzbékistan dans les infrastructures urbaines, la gestion de l'eau et l'énergie.

Commentaires

Serge Rochain

Tant qu'il y en a encore il faut raffler tout ce u'il est possible de prendre car cela ne va pas durer. La Terre n'est pas inépuisable et ce que l'on transforme en chaleur n'est pas inépuisable, surtout quand il s'agit du corps chimique le plus rare de la planète car aussi le plus rare de l'Univers.

ant

En fait, l'Uranium a encore de beaux jours devant lui. Même si un jour on en manque sous forme solide (ce qui n'est pas prêt d'arriver), on pourra toujours le retrouver dans l'eau de mer. Son extraction est environ 7 fois plus coûteuse, mais cela ne renchérira le prix du MWh d'électricité nucléaire que d'environ 15€/MWh, ce qui reste acceptable. Les américains et les chinois ont déjà la technologie. Hors, l'Uranium marin se forme par équilibre thermo-chimique avec la croûte terrestre. Autrement dit, il se renouvelle naturellement, et les réserves dans les basaltes océaniques formées par le volcanisme tholéitique des dorsales sont immenses.
Sans compter le potentiel de recyclage des actinides mineurs, puis du thorium... la fission nucléaire a encore quelques belles centaines de millénaires devant-elle ! (ça laisse le temps de passer à la fusion... si l'humanité survit d'ici là !)

Blaizot

On oublie la géothermie : une manne renouvelable à l’infini

Serge Rochain

Bobar de nucléophile ! L'extraction n'est pas 7 fois plus couteuse mais INFINIMENT PLUS COUTEUSE :
L'énergie necessaire pour aspirer les oceans vers le dispositif capable de séparer les atomes d'uranium du reste est est supérieur à l'énergie qui serait produite par l'uranium extrait !

Aves vous une simple idée de ce que représente le travail d'une pompe qui devrait faire transiter toute l'eau des océans de la planète ?
Par ailleurs au rythme de la consommation actuelle les filons terrestres seront épuisés dans les 50 a 70 années qui viennent. Lisez les rapports des géologues, pas les fakes du bistrot du coin

Martha Centuri

Les mêmes rapports qui en 1970 disaient que 40 ans plus tard on n'aurait plus de pétrole ?

Rochain Serge

Encore une naïve qui croit que la Terre est une corne d'abondance infini. Mais qui ignore que le nucléaire avait été choisi pour nous affranchir de l'étranger et gagner notre indépendance énergétique... Pour l'éternité. Mais il y a 20 ans que nous avons fermé notre dernière mine d'uranium et après avoir continuer à piller l'Afrique nous la desertons pour nous rabattre sur l'Asie centrale que nous pillerons de la même façon mais plus rapidement encore.... He Oui, l'uranium et le plus rare des éléments chimique car c'est le plus lourd. Il y en a peu et nous avons déjà consomme plus de la moitié des réserves mondiales.
Par ailleurs vous confondez les analyses des géologues avec la rumeur publique... Normal puisque c'est votre source d'information..

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