Voitures à hydrogène : BMW annonce la production d'un premier modèle de série en 2028 avec Toyota

  • AFP
  • parue le

Le constructeur automobile allemand BMW a annoncé jeudi la production en série en 2028 d'un premier modèle de voiture électrique à hydrogène, grâce à une technologie développée avec le groupe japonais Toyota.

Un modèle de voiture à hydrogène depuis 2014 : la Mirai

"BMW lancera sa première voiture électrique à pile combustible de série en 2028 (...) sur la base de la technologie de groupe motopropulseur de nouvelle génération développée conjointement" avec Toyota, indiquent les deux entreprises dans un communiqué.

Toyota dispose déjà d'un modèle de voiture à hydrogène, produite depuis 2014, la Mirai, dont les ventes végètent à quelques milliers d'exemplaires par an.

BMW fait partie des rares constructeurs européens qui travaillent sur des prototypes à hydrogène, un secteur de niche alors que la plupart de ses concurrents y ont renoncé, faute d'infrastructures de recharge et d'approvisionnement en hydrogène vert.

Développer les infrastructures de recharge

Il n'y avait que 921 stations de ravitaillement en hydrogène dans le monde fin 2023, d'après le cabinet de conseil LBST, la Chine étant en tête, avec 200 stations, soit le double de l'Allemagne, leader européen.

Les constructeurs se concentrent sur les batteries 100% électriques pour remplacer les moteurs à combustion, avec l'horizon 2035 dans le viseur. À partir de cette date, la vente de véhicules neufs à essence, diesel ou hybrides sera en effet interdite au sein de l'Union européenne. Un objectif rendu difficile par l'essoufflement des ventes de modèles électriques.

BMW et Toyota ont également dit promouvoir ensemble le développement d'une infrastructure de recharge dédiée.

Leur partenariat doit permettre de partager les coûts de développement des piles à hydrogène, mais pas la fabrication de voitures communes. "Les modèles hydrogène de BMW et de Toyota conserveront leurs identités de marque et leurs caractéristiques propres", selon le communiqué.

Voiture à hydrogène : la fausse bonne idée de 2023 ?

Commentaires

Serge Rochain
Et on compte sur BMW pour mettre en place le réseau de recharge h2, comme il a fait pour le réseau de bornes électriques !
Serger1162
Effectivement il y a un souci de ce coté. De plus avec l'electrique une simple prise 220V suffit pour 90% des usages... Dur dur l'H2.
claude choppin
Ces projets de voiture à hydrogene s'adressent pour faire court à des acheteurs qui ont déja 4 ou 5 voitures dans leur garage, ce qui suppppose des moyens financiers considérables. On est loin de la Volkswagen (la voiture du peuple) ou de la Ford T (la voiture achetée par les ouvriers qui la construisent).
Antoine Jantzen
L'industrie de le production décarbonée de l'hydrogène n'existe presque pas tout à petite échelle, elle n'existe pas du tout à grande échelle, et elle n'existera sûrement à grande écehelle avant très très très longtemps. Cherchez l'erreur!
Michel Guémy
Pour les mobilités routières du quotidien, la France a fait le choix d'accélérer la transition du thermique vers l'électrique. Les cas d'usage du vecteur H2 devraient ainsi être limités. Pour d'autres usages, le vecteur H2 ne devrait pas être exclu d'emblée. En effet, le gestionnaire du réseau de transport d'électricité (RTE) a publié récemment une mise à jour de son bilan prévisionnel 2023-2025, dans laquelle il estime que « le coût de la flexibilité de l'électrolyse reposant sur le stockage d'hydrogène est beaucoup moins élevé que le coût du même service de flexibilité reposant sur des batteries. » L'hydrogène serait plus compétitif lorsqu'il s'agit de moduler sur plus de cinq heures. Et les importations pourraient aussi être avantageuses. "Dans certaines régions du monde, le coût brut de production (hors transport) de l'hydrogène renouvelable pourra être sensiblement inférieur au coût de production en France, même en tenant compte de la part importante du nucléaire amorti dans le mix électrique français", ajoute RTE. (cf article dans Les Echos, paru le 5 septembre 2024) Pouvons-nous trouver un consensus pour une stratégie H2 viable à partir de ces données ?

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