
La Russie est le deuxième fournisseur de gaz naturel de la France après la Norvège et devant les Pays-Bas. (©photo)
La quasi-totalité de la demande française de gaz naturel est aujourd'hui satisfaite grâce aux importations(1). Contrairement à une idée assez répandue, le premier fournisseur de la France n’est pas la Russie mais la Norvège.
Les importations françaises de gaz naturel proviennent principalement de 5 fournisseurs(2) :
- la Norvège (39% des entrées brutes de gaz en France en 2018) ;
- la Russie (20%) ;
- les Pays-Bas (10%) ;
- l’Algérie (7%) ;
- le Nigéria (7%).
Malgré l’importance de ces 5 fournisseurs, la France diversifie l’origine de ses importations afin de limiter les conséquences d’aléas techniques ou politiques éventuels (ex : conflits gaziers russo-ukrainiens). En 2018, la légère hausse des importations françaises de gaz a été « portée notamment par celle des achats auprès de la Russie (+ 8%) et du Nigeria (+ 10%) dans le cadre de contrats de long terme(3) » (qui doivent contribuer à pérenniser l'approvisionnement national), précise le Ministère de la Transition écologique et solidaire.
Les importations sous forme de gaz naturel liquéfié (26% des importations françaises de gaz naturel en 2018 selon BP(4)) offrent notamment à la France la possibilité de s’approvisionner auprès de nouveaux fournisseurs (comme les États-Unis(5)) en acheminant du gaz jusqu’aux terminaux méthaniers, indépendamment du réseau existant de gazoducs.
Précisons que la Russie, qui dispose des plus importantes réserves prouvées de gaz naturel devant l'Iran selon BP (19,8% des réserves prouvées dans le monde à fin 2018), reste le principal fournisseur extérieur de gaz de l'Union européenne. En 2017, ce pays a compté pour 39,8% des importations gazières de l'UE (contre 26,2% pour la Norvège)(6) et est en particulier incontournable pour de nombreux pays d'Europe de l'Est, encore très dépendants du gaz russe (pays baltes, Pologne, République tchèque, Slovaquie, etc.).
La catégorie « autres et indéterminés » englobe principalement les achats de gaz naturel sur les marchés du Nord-Ouest de l'Europe sur lesquels le lieu de production n'est pas connu avec précision. (©Connaissance des Énergies)