Les chiffres clés du pétrole et du gaz naturel en 2014

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Pétrole et gaz en 2014

A fin 2014, les réserves prouvées de pétrole et de gaz naturel dans le monde sont plus de deux fois plus importantes qu'en 1980. Selon BP, la vraie question ne réside donc pas dans la rareté des ressources mais dans les conditions de leur exploitation. (©Anadarko)

Les États-Unis, premiers producteurs mondiaux de gaz naturel depuis 2009, sont désormais également les principaux producteurs de pétrole au monde grâce à l’exploitation de leurs hydrocarbures non conventionnels. C’est l’un des principaux constats de l’édition 2015 du « BP Statistical Review » présenté mercredi dernier par le groupe britannique.

Les chiffres clés : production, consommation, réserves et prix

Chiffres clés oil & gas en 2014

Près de 56,3% de la consommation mondiale d’énergie primaire en 2014 a été satisfaite par le pétrole et le gaz naturel (30% par le charbon, 4,4% par le nucléaire, 6,8% par l’hydroélectricité et 2,5% par les autres énergies renouvelables).

Les États-Unis, premiers producteurs de pétrole au monde

La production américaine de pétrole a augmenté d’environ 1,6 million de barils par jour (mb/j)(1) en 2014 pour atteindre 11,6 mb/j. Les États-Unis sont ainsi les premiers producteurs mondiaux pour la première fois depuis 1975, devant l’Arabie saoudite (11,5 mb/j) et la Russie (10,8 mb/j). Le pays n’est par ailleurs plus le premier importateur de pétrole au monde (il s’agit désormais de la Chine) mais reste le premier consommateur. Rappelons que la consommation de pétrole des États-Unis (19 mb/j) reste près de 63% plus élevée que sa production.

Pétrole : un marché mondial marqué par un excédent d’offre

La baisse des prix du pétrole au 2e semestre 2014 et au début de l’année 2015 provient principalement d’un « choc d’offre » : la production mondiale de pétrole a augmenté de plus de 2 mb/j en 2014 (face à une demande en hausse de 0,8 mb/j), soit plus du double des hausses moyennes au cours des dix dernières années. Cette progression provient essentiellement des États-Unis mais aussi du Canada (+0,32 mb/j) et du Brésil (+0,23 mb/j).

L’OPEP a pour sa part maintenu le niveau de sa production à hauteur de 36,6 mb/j en 2014, soit 41% de la production mondiale. La décision de cette organisation en novembre 2014 de maintenir son niveau de production inchangé (l’Arabie saoudite n’a pas joué le rôle de « swing producer » comme le pays l’avait fait par le passé) a accéléré la chute des prix(2). Le prix du baril de Brent, qui avoisinait 109 $ au 1er semestre 2014 et qui était descendu aux alentours de 80$ en novembre, a ainsi plongé à environ 55 $ en fin d’année, puis jusqu’à 45$ mi-janvier 2015.

Gaz : une demande mondiale atone

La croissance de la demande de gaz naturel a été très faible en 2014 (+0,4%), principalement en raison de la chute de la consommation européenne (-12%), elle-même due en grande partie à l’exceptionnelle douceur de l’hiver.

La production mondiale a quant à elle augmenté de 1,6%. Plus de 80% de cette hausse provient des États-Unis, dont la production de gaz de schiste a augmenté de 13,2% en 2014. Cette donnée témoigne bien du fait que le marché mondial du gaz naturel, comme celui du pétrole, a été très largement impacté par la « révolution » des hydrocarbures non conventionnels aux États-Unis en 2014.  

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