Les consommateurs interpellés pour réduire les importations d’énergie de Russie et « aider l'Ukraine »

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Mobilité douce dans l'UE

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L'impact des gestes du quotidien est actuellement très souvent mentionné alors que l'Union européenne s'efforce de réduire ses importations de combustibles fossiles provenant de Russie. Dans une analyse mise en ligne le 21 avril(1), l’AIE et la Commission européenne cherchent ainsi à « sensibiliser les citoyens européens aux avantages des économies d'énergie », en chiffrant les gains potentiels pour les ménages.

Une réduction potentielle moyenne de sa facture d'énergie de « plus de 450 € par an »

Outre les dons et l’accueil de réfugiés, l’AIE et la Commission européenne soulignent comment les économies d’énergie contribuent à « soutenir l’Ukraine et réduire la dépendance à l'énergie russe », tout en permettant aux ménages de l'UE d’« économiser de l'argent et d’aider la planète ».

En suivant ses recommandations, l'AIE estime qu'un ménage « typique » de l’Union européenne pourrait en moyenne réduire sa facture énergétique de « plus de 450 € par an ». Et si l’ensemble des citoyens de l’UE adoptaient les mesures recommandées, « cela permettrait d'économiser annuellement 220 millions de barils de pétrole, ce qui est suffisant pour remplir 120 supertankers, et environ 17 milliards de m3 de gaz, ce qui est suffisant pour chauffer près de 20 millions de foyers ».

L'impact de gestes concrets chiffré

L’AIE et la Commission européenne présentent un ensemble de gestes pour réduire la consommation d’énergie tant dans les logements que dans les bureaux :

  • réduire de 1°C son thermostat permet de diminuer de 7% sa consommation d’énergie dédiée au chauffage (pour chaque degré de chauffage en moins, un ménage peut économiser « plus de 70 € par an » selon l’AIE). De même, remonter de 1°C la température de climatisation permettrait d’économiser près de 20 € par an. Et bien régler les paramètres par défaut de sa chaudière peut potentiellement permettre d’économiser environ 100 € par an, indique également l'AIE ;
     
  • réduire ses trajets en voiture entre son domicile et le lieu de travail (« commuting »), sachant que plus d’un tiers des emplois dans l’UE peuvent être effectués à domicile. L’AIE évalue que trois jours de télétravail par semaine peuvent permettre de réduire d'environ 35 € par mois sa facture de carburants (en prenant en compte la hausse de consommation d’énergie induite à la maison) ;
     
  • utiliser sa voiture « plus efficacement » en privilégiant le covoiturage et en limitant la climatisation (estimation de près de 100 € d’économies annuelles par ménage), réduire de 10 km/h sa vitesse sur autoroutes (réduction potentielle de 60 € par an(2)) et ne pas utiliser sa voiture le dimanche dans les grandes villes (100 € d’économies potentielles par an) ;
     
  • marcher ou utiliser son vélo ou un autre moyen de « micro-mobilité » au lieu de sa voiture pour les trajets courts du quotidien (environ un tiers des trajets en voiture dans l’UE concernent des distances inférieures à 3 km) pourrait permettre d’économiser annuellement 55 € par foyer, privilégier globalement les transports en commun et préférer les trains à grande vitesse à l’avion pour les voyages de moins de 1 000 km.

Ces estimations ne s’appliquent naturellement pas à tous les citoyens et ceux-ci peuvent affiner leurs potentiels d’économies auprès d’organisations d’aide aux réductions d’énergie, souligne l'AIE. L’Agence appelle également les consommateurs à s’informer sur les aides financières existantes pour mettre en œuvre des mesures de plus long terme : amélioration de l’isolation de son logement, installation de panneaux solaires, achat d’un véhicule électrique, etc.

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