Situation énergétique du Royaume-Uni

  • Source : EIA

Le pétrole et le gaz naturel comptaient encore pour plus des trois quarts de la consommation d’énergie primaire du Royaume-Uni en 2016, selon les dernières données de l’EIA américaine (Energy Information Administration). La part du charbon a en revanche rapidement décliné au cours des dernières années, passant de 19% de ce mix en 2012 à moins de 6% en 2016.

Dans cette note de synthèse en anglais, l’EIA présente ses grandes données actualisées sur l’énergie au Royaume-Uni. Elle y décrit en particulier la situation des secteurs pétrolier et gazier de la 5e économie mondiale(1) et rappelle que les énergies fossiles continuent également de dominer le mix électrique britannique, malgré la forte progression des énergies renouvelables.

Le Royaume-Uni est un importateur net de pétrole brut depuis 2005 (et de produits pétroliers depuis 2013). Avec la baisse de la production nationale, les exportations britanniques de brut ont été divisées par 3 entre 2000 (1,8 million de barils par jour) et 2016 (0,6 Mb/j). Notons que la France constitue encore la 5e destination des exportations de pétrole brut et de condensats du Royaume-Uni (7% des exportations en 2016).

L’EIA souligne que la production britannique de pétrole et de gaz a toutefois significativement augmenté entre 2014 et 2016 après une longue période de baisse. Cette hausse résulte d’investissements réalisés il y a plusieurs années lorsque les prix du Brent étaient élevés. Parmi les différentes informations de l'EIA sur le secteur gazier britannique, rappelons que le Royaume-Uni a reçu la première livraison transocéanique de gaz naturel liquéfiée (GNL) au monde en janvier 1959 (le pays dispose à l’heure actuelle de 3 terminaux méthaniers).

La production électrique britannique reste très majoritairement dominée par le gaz naturel (46% du mix en 2016). En incluant le charbon dont la part de marché diminue (avec la fermeture de centrales et le prix plancher du carbone en vigueur au Royaume-Uni), les énergies fossiles comptaient encore pour 56% de la production électrique en 2016 (contre 81% en 2008). Les énergies renouvelables et nucléaire comptent chacune pour près de 20% de la production électrique britannique. Précisons qu’EDF Energy, filiale de l’électricien français, exploite les 15 réacteurs nucléaires en service au Royaume-Uni et a signé un contrat pour la fourniture de 2 EPR (Hinkley Point C) dont la mise en service est actuellement envisagée en 2026.

Rappelons enfin que le Royaume-Uni a voté en juin 2016 par référendum son retrait de l’Union européenne. L’EIA souligne que ce « Brexit » (dont les conditions sont en cours de négociation depuis juin 2017) suscite en particulier l’inquiétude de l’industrie pétro-gazière au Royaume-Uni, qui craint les conséquences sur les importations/exportations d'hydrocarbures et sur l’emploi de citoyens de l’UE dans ce secteur.

Mix énergétique Royaume-Uni

En 2016, la consommation d'énergie primaire du Royaume-Uni était inférieure de près de 20% à celle de la France. (©Connaissance des Énergies, d'après BP)

Lire l'étude :
L'énergie au Royaume-Uni

Sources / Notes

  1. Au regard du PIB.

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