- Connaissance des Énergies avec AFP
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Le groupe pétrolier britannique BP a demandé des mesures de sécurité "performantes" pour protéger ses sites en Algérie, après la prise d'otages sanglante sur un site gazier en janvier, a indiqué jeudi l'agence APS.
BP a demandé à son partenaire algérien, le groupe pétrolier public Sonatrach, "des conditions de sécurité performantes pour poursuivre ses investissements dans les délais impartis", a précisé l'agence, citant une source proche du dossier.
"Ils ont effectivement dit que si les conditions de sécurité ne s'amélioraient pas fondamentalement, ils pourraient retarder certains investissements", a ajouté cette source.
Les autorités algériennes ont cependant refusé que le groupe britannique assurer lui-même la sécurité de ses sites par le biais de sociétés de gardiennage étrangères.
"Nous sommes favorables à toute idée qui ne pourrait pas toucher notre souveraineté. Mais d'un autre côté, nous sommes conscients qu'il faut améliorer les conditions de sécurité de manière à préserver les vies humaines", a précisé la source citée par APS.
Contrairement à ce qu'ont rapporté des médias, BP n'a pas officiellement informé la Sonatrach de sa décision de reporter le lancement deux projets gaziers à In Amenas et In Salah, dans le sud de l'Algérie, prévus pour 2014, a encore indiqué cette source.
En mars, les autorités algériennes ont chargé des agents de sécurité de l'État de protéger les sites économiques détenus par des étrangers, malgré les réticences.
Mi-janvier, un commando islamiste a pris en otage des employés du complexe gazier de Tiguentourine, à In Amenas, géré conjointement par la Sonatrach, BP et le Norvégien Statoil. Au total, 37 otages étrangers et un Algérien ont été tués, tandis que 29 ravisseurs ont péri et trois autres ont été capturés.