- Connaissance des Énergies avec AFP
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Le ministre algérien des Affaires étrangères a vu ses attributions renforcées par un décret présidentiel publié lundi qui comprend d'autres modifications dans le gouvernement remanié jeudi.
Ramtane Lamamra, qui avait conservé jeudi son portefeuilles des Affaires étrangères, voit son pouvoir renforcé en devenant ministre d'Etat en charge des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, selon le décret présidentiel diffusé par l'agence de presse APS.
Il devient ainsi le seul ministre d'Etat du gouvernement d'Abdelmalek Sellal. Abdelkader Messahel, ministre des Affaires maghrébines et africaines et de la Coopération internationale, devient ministre des Affaires maghrébines, de l'Union africaine et de Ligue Arabe. Il perd ainsi au profit de M. Lamamra la coopération internationale.
Aucune explication n'a été fournie sur ce changement, intervenant quatre jours après un remaniement qui a touché 13 ministères jeudi. "La diplomatie étant un enjeu considérable, elle dénote d'une lutte de clans au pouvoir", analyse le politologue Rachid Tlemçani dans une déclaration à l'AFP.
Il estime que le pouvoir de M. Lamamra a été "renforcé à double titre et brutalement", signe qu'en "moins d'une semaine le rapport de force a changé entre le clan présidentiel et celui adverse, dont fait partie M. Lamamra". Youcef Yousfi, remplacé jeudi à l'Energie par Salah Khebri, redevient ministre, conseiller auprès du président de la République, chargé des questions d'énergie.
Les hydrocarbures rapportent à l'Algérie plus de 95% de ses recettes extérieures, et contribuent pour 60% au budget de l'Etat. Le pays produit 1,2 million de barils par jour (mbj) correspondant à son quota fixé par l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep).
