- Connaissance des Énergies avec AFP
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L'ancienne dirigeante du géant français du nucléaire Areva, Anne Lauvergeon, a vivement défendu son bilan, mercredi, à l'antenne de BFM Business, à la tête du groupe, le qualifiant de "globalement plutôt bon", en réponse au prérapport de la Cour des Compte révélé la veille.
"Areva est une vraie réussite française, devenue en 10 ans le premier groupe nucléaire mondial, le premier producteur d'uranium, qui a créé 30.000 emplois et versé plus de trois milliards d'euros de dividendes à l'Etat. Donc globalement je dirais que le bilan est plutôt bon", a déclaré Mme Lauvergeon.
Répondant aux critiques des sages de la rue Cambon au sujet de la stratégie du groupe, l'ex-dirigeante a rappelé que le "système industriel (datait) des années 60-70 et était en fin de vie. Soit on réinvestissait soit on continuait au mieux dix ans avec".
Autre dossier qui a retenu l'attention de la Cour des Compte, la construction du réacteur EPR d'Olkiluoto, en Finlande, qui a accumulé les retards et dérapages financiers.
"C'est vrai, c'est toujours compliqué quand il s'agit du premier d'une nouvelle technologie. Mais regardez nos concurrents, ils font face aux mêmes difficultés. Ces réacteurs sont un vrai progrès, les exigences des autorités de sûreté sont supérieures à ce qu'elles étaient, cela prend du temps", a rappelé Mme Lauvergeon.
L'ancienne dirigeante a par ailleurs revendiqué une "transparence" durant ses années à la tête d'Areva.
"Nous avons alerté tout le monde, nous avons donné le calendrier de la fin de la construction semestre après semestre, nous avons été parfaitement transparents jusqu'en 2011, on a toujours dit les choses jusqu'à mon départ", a-t-elle assuré.
"En 10 ans, on a voulu nous marier avec Alstom, peut-être serions nous à vendre aujourd'hui, ou nous accoler à EDF, mais je vois mal comment nous aurions pu vendre à ses concurrents", a conclu Anne Lauvergeon.
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