- Connaissance des Énergies avec AFP
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Areva mène des discussions avec le Kazakhstan, comme avec d'autres investisseurs potentiels, sur une éventuelle entrée au capital du groupe nucléaire, a confirmé vendredi le secrétariat d'État français à l'Industrie.
BFM Business rapportait vendredi que le Kazakhstan, via la compagnie minière nationale Kazatomprom, était prêt à investir dans Areva, déjà en discussion avec le chinois CNNC et le japonais Mitsubishi Heavy Industries (MHI).
Selon la chaîne économique, une réunion s'est tenue jeudi à Paris entre les dirigeants des deux entreprises et des représentants de l'État français, actionnaire d'Areva à près de 87%.
"Je confirme d'Areva discute avec les Kazakhs, comme ils discutent avec tous les investisseurs qui lui font part de marques d'intérêt", a-t-on indiqué dans l'entourage du secrétaire d'État à l'Industrie, Christophe Sirugue. "A ce stade ce ne sont que des discussions", a-t-on ajouté de même source. Il est "plus que prématuré de conclure quoi que ce soit. Toutes les offres seront regardées". Interrogé par l'AFP, Areva n'a pas fait de commentaire.
En pleine réorganisation pour faire face à ses difficultés financières, le spécialiste de l'atome va regrouper ses activités du cycle du combustible (de l'extraction d'uranium dans les mines jusqu'au démantèlement des centrales) au sein d'une nouvelle société, baptisée provisoirement New Co, tandis que l'activité de construction de réacteurs sera reprise par EDF. New Co bénéficiera d'une partie de l'augmentation de capital de 5 milliards d'euros prévue début 2017, à laquelle l'État français participera en tant qu'actionnaire de référence.
Au terme de cette recapitalisation, soumise au feu vert de Bruxelles, l'État contrôlera directement ou indirectement, via Areva SA, au minimum 67% de cette nouvelle entité, le solde du capital revenant à des actionnaires minoritaires. Selon BFM Business, le Kazakhstan pourrait officialiser une offre le 22 octobre, avec une décision finale de l'État d'ici à février 2017.