- Connaissance des Énergies avec AFP
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28 banques publiques de développement nationales et multilatérales ont adopté mardi soir à Paris des normes communes en matière de financement de projets en faveur du climat, espérant ainsi "faire progresser la finance climat".
Cette coalition "a établi une norme permettant de définir et mesurer les financements favorables au climat et de renforcer la dynamique de verdissement du système financier mondial", a indiqué dans un communiqué l'International development finance club (IDFC), institution qui regroupe 22 banques publiques de développement et qui organisait mardi un Forum Finance climat.
Cela représente "une étape essentielle dans le combat contre le changement climatique", a commenté Ulrich Schröder, président de l'IDFC et de la banque publique allemande de développement KfW.
Outre les institutions qui se sont engagées sur un document commun, le Forum a réuni un grand nombre de banques publiques de développement, mais aussi des acteurs privés du financement.
Les signataires - l'IDFC et six banques multilatérales comme la Banque mondiale ou la Banque européenne d'investissement - se sont ainsi mis d'accord sur une liste de 63 types de projets qui seront désormais considérés comme "verts".
Ils concernent par exemple des infrastructures de production d'électricité ou de chaleur à partir d'énergies renouvelables, l'amélioration de l'efficacité énergétique dans l'industrie, la reforestation ou encore des transports urbains plus propres.
Ce travail de classification, s'il peut paraître technique, est capital dans la perspective de la conférence internationale sur le climat de décembre à Paris (COP21).
Il permettra de comparer sur les mêmes bases les efforts d'investissements de tous les organes financiers.
Toujours dans l'optique de la COP21, un groupe pilote de huit banques publiques de développement a été mis en place pour définir comment "verdir" les pratiques, par exemple pour se fixer des objectifs en matière d'investissements verts.
Les participants espèrent aboutir d'ici l'été.
"Le changement climatique est une menace pour les acquis du développement et inversement, le développement peut être une menace pour le climat s'il s'accompagne d'une consommation toujours plus grande d'énergie et donc d'émissions de co2", a déclaré Anne Paugam, directrice générale de l'Agence française de développement (AFD) et vice-présidente de l'IDFC en conclusion du Forum.
Un des autres sujets abordés portait sur l'implication des acteurs de financement privés (banques, assurances, fonds d'investissement), et notamment sur les moyens de réorienter leurs investissements dans des projets bénéfiques pour le climat.
Là encore, les banques publiques de développement veulent définir des principes d'ici décembre, par exemple sur la définition des obligations vertes, produits financiers destinés à financer des projets à vocation enironnementale.