- Connaissance des Énergies avec AFP
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La commission d'enquête de l'Assemblée nationale sur les coûts de la filière nucléaire aura pour rapporteur l'écologiste Denis Baupin et comme président le socialiste François Brottes, a-t-on appris jeudi de sources concordantes.
La création de cette commission de 30 membres "relative aux coûts de la filière nucléaire, à la durée d'exploitation des réacteurs et à divers aspects économiques et financiers de la production et de la commercialisation de l'électricité nucléaire", proposée par le groupe écologiste, a été décidée le 11 décembre par l'Assemblée.
Lors de sa première réunion jeudi, elle a désigné comme rapporteur Denis Baupin (EELV), l'un des vice-présidents de l'Assemblée nationale, et comme président François Brottes (PS), président de la commission des affaires économiques, a indiqué ce dernier dans un communiqué. Son bureau est constitué de députés de toutes tendances. Elle débutera ses auditions en janvier "et clôturera ses travaux au plus tard le 10 juin 2014", a-t-il précisé.
"Il ne s'agit pas de réécrire des rapports qui ont déjà été écrits", a déclaré François Brottes. "Il nous faut traiter des coûts absolus et complets du nucléaire, mais aussi par rapport à ceux des autres composantes du mix électrique à venir. Il nous faut également prendre en compte la dimension européenne, c'est-à-dire la façon dont on aborde ces sujets en Allemagne, en Grande Bretagne et en Belgique notamment".
L'objet de cette commission, a déclaré pour sa part le groupe écologiste dans un communiqué, "sera de faire la plus grande transparence sur le coût réel, actuel et futur, de cette filière, en se penchant notamment sur le coût de la gestion des déchets, de l'accident nucléaire, du démantèlement, de l'exploitation des réacteurs, de la prolongation de leur durée de vie, de l'EPR,...".
"Rétablir la vérité des prix doit permettre à chacun de mesurer, au moment où il nous faudra choisir entre la transition énergétique et la non-transition énergétique que certains voudraient promouvoir, qu'il n'y a pas d'un côté une énergie coûteuse et de l'autre une énergie qui serait gratuite, mais qu'il existe des options qui chacune ont des coûts et des conséquences", a ajouté le groupe écologiste.
