De nouveaux EPR en France ? Le calendrier s'accélère

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Une décision prise "rapidement" et probablement d'ici la fin de l'année : l'exécutif accélère sur le choix de construire ou non de nouveaux réacteurs EPR, au lendemain de la publication du rapport du gestionnaire du réseau électrique RTE soulignant l'avantage économique du nucléaire.

"RTE nous dit qu'il faut agir vite, donc la décision va être prise et rapidement", a confirmé mardi la ministre de la Transition écologique, Barbara Pompili, lors d'une conférence de presse. "Le président s'exprimera très probablement avant la fin de l'année pour donner sa préférence et son orientation sur les scénarios", a-t-elle précisé.

RTE a présenté lundi un rapport très attendu avec six scénarios de production possibles, allant de 100% renouvelables en 2050 à un développement "volontariste" du nucléaire avec la construction de 14 EPR ainsi que des petits réacteurs. Le gestionnaire du réseau à haute tension, qui a aussi souligné le développement indispensable des renouvelables, a insisté sur la nécessité de prendre des décisions rapides.

Une urgence qui conduit donc à accélérer le calendrier de l'exécutif, qui voulait attendre jusqu'à présent le démarrage de l'EPR de Flamanville (Manche) fin 2022 - donc lors du prochain quinquennat - pour une décision sur l'option de construire six réacteurs de nouvelle génération supplémentaires.

Emmanuel Macron n'a cessé dernièrement de souligner les avantages de l'énergie nucléaire, notamment dans la lutte contre le changement climatique. Le 12 octobre, lors de la présentation du plan "France 2030", il avait annoncé un investissement d'un milliard d'euros dans le nucléaire pour développer des "technologies de rupture", notamment des petits réacteurs. "J'aurai l'occasion de revenir dans les semaines qui viennent sur l'opportunité de construire de nouveaux réacteurs", avait-il indiqué.

« Impératif incontournable »

Si aucune décision n'a donc été prise dans l'immédiat, le rapport de RTE ne peut que conforter les pro-nucléaires en pleine pré-campagne électorale très clivée sur le sujet. Certains candidats prônent une sortie plus ou moins rapide du nucléaire (écologistes ou gauche radicale par exemple) tandis que d'autres (notamment à droite mais aussi au parti communiste) défendent cette énergie. "Construire de nouveaux réacteurs nucléaires est pertinent" du point de vue économique, a en effet conclu RTE.

Un scénario avec 14 nouveaux EPR d'ici 2050 est chiffré à quelque 61 milliards d'euros par an pour l'ensemble du système électrique, soit 10 à près de 20 milliards de moins que des options sans nouveaux réacteurs. "Le but du président de la République et de son gouvernement est clair : justifier à n'importe quel prix la relance du nucléaire", a critiqué le candidat écologiste Yannick Jadot. Il a dénoncé une "manipulation" consistant à occulter une possible maîtrise plus importante de la consommation.

Sur de possibles nouveaux EPR, "le débat présidentiel pourra se tenir sur ces questions-là puisqu'un processus comme celui-là est très long", a fait valoir Mme Pompili. Le président doit annoncer "un choix, une orientation, qui après nécessiterait du temps de mise en oeuvre, qui n'aboutirait pas à des décisions dans le dur avant la quinquennat suivant", a-t-elle précisé.

En attendant, le gouvernement reprend à son compte des conclusions sans ambiguïté du rapport, notamment la nécessaire efficacité énergétique, le besoin d'électrification pour sortir des énergies fossiles et le développement indispensable des renouvelables.

"Les énergies renouvelables vont inéluctablement devenir majoritaires dans le mix électrique dans les décennies à venir", a souligné Mme Pompili, alors que le bouquet français est encore dominé à 70% par le nucléaire. "L'impératif incontournable est donc de développer de manière très volontariste toutes les énergies renouvelables".

Selon les scénarios, la capacité des éoliennes terrestres installées devra être multipliée au moins par 2,5 et jusqu'à 4 fois. Un objectif qui devrait heurter certains candidats de droite ou d'extrême-droite hostiles aux éoliennes, que Marine Le Pen envisage par exemple de "démonter" si elle arrive à l'Élysée.

Commentaires

Schricke

à Tediag:
Tout à fait d'accord avec vous, sur ce point ! Nos "écolos" (entre guillemets !) pataugent toujours allègrement entre les unités de puissance et d'énergie, ce qui est assez commode pour gonfler un peu (beaucoup ?) les "performances" des sources d'ENRi, beaucoup moins efficaces en production d'énergie qu'au niveau de la puissance installée ! En outre, ils (elles) confondent souvent les notions de rendement et de disponibilité (25% pour l'éolien, moins de 20% pour le PV....)
Et il devient, dès lors, difficile de discuter objectivement des performances (écologiques et économiques) des deux sources !

Vlady

@Schricke : Vous parlez du passé , je parle de l ' avenir ! Il y a un demi siècle , la France et la Belgique se sont lancé de conserve dans l ' aventure nucléaire : construction et exploitation de CN basées sur la technologie PWR . La première CN commune fut réalisée à Chooz en France -- 300 MW -- , la seconde à Tihange en Belgique -- 870 MW -- . Le programme français aboutit à 75 % de la production électrique du pays , le programme belge s ' arrêté à 60 % , descendu à 50 % avec la construction de nouvelles unités au gaz ! Certaines CN aboutissant en fin de course -- 50 ans pour Tihange 1 , Doel 1 et 2 -- , se posa la question de leur succession ; la France semble se diriger de nouveau vers le nucléaire , la Belgique se tourne résolument vers le renouvelable : mix électrique basé sur le solaire , l ' éolien et thermique renouvelable - bio-gaz , pellets , noyaux d ' olives -- . Une politique d ' encouragement pour l ' installation privée de panneaux photovoltaïques (PV) fut entamée , aujourd ' hui il y a 15 fois plus de PV sur les toits en Belgique qu ' en France , chez nous on ne rase pas les forêts pour y installer des PV !! Des éoliennes zèbrent la paysage belge sans contestation véritable , l ' éolien off shore progresse très vite -- comme indiqué ailleurs -- plaçant la Belgique en 4ème. position au niveau international . Quand le nucléaire sera complètement arrêté , le renouvelable aura prit la relève , alors que la France fait l ' inverse : tout est une question de choix politique !!!
Quant au prix peu élevé du MWH en France , plusieurs causes : un nucléaire subventionné , de nombreux barrages -- 220 "électriques" -- ; il n ' y a pas de montagnes en Belgique , 700 mètres est le grand maximum .

Th.Bretin

Je rajouterai que notre indépendance avec l'uranium n'est pas assurée. Et qu'il faudra pour s'en procurer à tout prix (comme cela est encore le cas avec certains producteurs de pétrole) avaler des couleuvres lorsque ces pays ne penseront pas comme nous sur les libertés des hommes et des femmes.

Schricke

à Th. Bretin: En admettant que notre indépendance ne soit pas parfaitement assurée avec l'Uranium, pensez-vous que cette indépendance soit assurée en ce qui concerne la production des matériaux nécessaires à la construction des éoliennes, des batteries, des panneaux PV.... ? Et vous savez bien que ces matériaux, dont il est difficile de prévoir l'évolution des prix dans le futur, ne sont pas extraits que dans des pays ne posant aucun problème géopolitique où humains ?
Enfin, je vous rappelle quand-même, car cela me paraît important, que, dans une centrale nucléaire (PWR, mais beaucoup moins dans une centrale à neutrons rapides...) le coût du combustible, concentration, recyclage et traitement compris se situe à environ 7 à 8% du prix de revient du Kwh !... Dites-moi un peu, quelle est la proportion pour les terres rares nécessaires à la construction des éoliennes et des batteries ? Merci d'avance pour votre réponse !...

Th.Bretin

Soren, l’éco-organisme dédié à la collecte et au recyclage des panneaux photovoltaïques en France indique un taux de valorisation de 94,7 %. Et pour cause : dans un module, les trois quarts de la masse est du verre et un dixième, de l’aluminium. Le silicium qui compose la cellule photovoltaïque (environ 3 % de la masse) n’est certes pas recyclé. Mais c’est un problème de coût : le silicium est abondant dans la nature. De façon générale, le sujet de l’approvisionnement en ressources minières que mobilisent les renouvelables n’est pas un problème de rareté physique.
Pour les éoliennes, le souci du recyclage, c’est essentiellement les pales, environ 6 % de la masse. Elles sont en fibre de verre, un matériau composite qu’on ne sait pas réemployer (un constat qui s’applique à bien d’autres objets, comme les coques de bateaux de plaisance). Contrairement à certaines affirmations, les pales ne sont pas enterrées, l’enfouissement sauvage des déchets est interdit en Europe. Elles sont brûlées en incinérateur ou dans des cimenteries et fournissent de la chaleur. Et avec les constructeurs qui font évoluer leurs procédés, « ce problème de non-recyclabilité des pales sera derrière nous dans quelques années », indique M Gioria, délégué général de France énergie éolienne, le syndicat des professionnels du secteur.
Les « terres rares » sont le nom scientifique d’une famille de métaux qui ne sont pas rares du tout : les réserves mondiales sont importantes, bien réparties dans les 5 continents et aucune pénurie n’est à craindre avant plusieurs centaines d’années. Pour les éoliennes, certains constructeurs utilisent le néodyme pour la fabrication des aimants. Les plus grands fabricants d'éoliennes en Europe (Senvion - Nordex) n'utilisent pas d'aimants permanents ce qui ne nécessite pas de terre rare.

Vlady

@ Th.Bretin -- 22:46 -- Je crois qu ' il y a une petite confusion dans votre texte : les pales actuelles sont essentiellement fabriquées en fibre de CARBONE qui est recyclé dans les cimenteries , grâce à sa haute teneur calorifique ! La fibre de carbone est couramment utilisée en aéronautique , automobile , vélos de courses , bateaux de plaisance ou de course , etc............. Par contre , la fibre de verre peut être recyclée en panneaux d ' isolants pour les habitations !!

Schricke

Vlady: J'ai oui dire que la combustion des matériaux en fibre de carbone, certes peuvent, en effet, produire de la chaleur ! Mais aussi, me semble-t-il, du CO² ? Non ? Or j'ai oui dire, aussi, que les CO² était l'un des sous-produits dont il urgeait de se débarrasser d'urgence ? Je me trompe ?
Je complète en déclarant, à nouveau, que le nucléaire reste, pour l'instant, le type de production d'électricité de masse la moins émettrice de CO² !... Je me trompe ?
Mais c'est vrai qu'il faudra produire encore beaucoup de ciment, ne serait-ce que pour alimenter les milliers de tonnes de béton nécessaires pour les socles des éoliennes ? (10 fois plus par MWH produit que dans le nucléaire !...) Je me trompe ?
Il faut assumer vos choix... jusqu'au bout !

Vlady

@Schricke --- 02 nov. 2021 - 14:44 : une cimenterie brûle divers combustibles , et tant qu ' elle fonctionne , elle émet du CO2 , quelque soit ce combustible ! La fibre de carbone a l ' avantage d ' être relativement propre comparée à d ' autres combustibles : on y brûle de tout , même des pneus , des déchets pétroliers , du charbon , etc .... Le problème n ' est pas la fibre de carbone en tant que combustible , mais le fonctionnement des cimenteries !!
Avez-vous déjà visité une CN ? Vous verrez le quantités phénoménales de béton et d ' acier utilisés pendant la construction . À ça il faut ajouter le ciment qu ' on utilise dans des fûts en béton pour contenir les déchets produits , fûts ensevelis et recouverts d ' une épaisse dalle de béton armé pour les déchets moyennement radioactifs . Pour les déchets hautement radioactifs , la solution consiste en l ' enfouissement profond dans des galeries souterraines , ça demande énormément de béton et ferraillage -- comme à Bure -- Mais personne n ' évoque cet aspect des choses dans la voracité des CN en matériaux émetteurs de CO2 !!
Les socles de bétons : certains exagèrent grandement la quantité de ces socles ! À ce propos , on peut aussi évoquer la quantité de béton nécessaire pour planter des pylônes à haute tension -- des centaines de mille -- , on ne les plante pas dans le sol comme de vulgaires poireaux , ça doit résister aux tempêtes !!

Schricke

Vlady: J'avais d'abord pensé m'abstenir de relancer à nouveau les "billes", mais je ne peux pas vous laisser dire n'importe quoi !
Vous écrivez, en effet (je cite): "Avez-vous déjà visité une CN ? Vous verrez le quantités phénoménales de béton et d ' acier utilisés pendant la construction..."
Or, compte tenu de l'importance du socle en béton armé (1000 à 2000 T. par éolienne) la consommation de béton entrant dans la construction d'éoliennes, ramenée à la production espérée d'énergie (en Mwh) est environ 10 fois supérieure à celle d'une centrale nucléaire, toutes choses égales par ailleurs !
Merci de "réviser" un peu avant d'avancer des chiffres fantaisistes !
Au fait, je vous rassure ! J'ai souvent (voire très souvent !) visité des CN, et notamment superphénix, tout près de chez moi, avant qu'une décision politique stupide ne la saborde définitivement, en abandonnant cette filière surgénératrice, très prometteuse, récupérée par les russes et les chinois.... Bravo, Madame la Ministre !...

Vlady

@ Schricke -- 30 oct. 2021 - 14:45 : terres rares : de quoi parlez-vous ? les seules "terres rares" qui étaient -- je dis bien "étaient -- utilisées dans certaines éoliennes sont le NÉODYME -- aimant permanent -- . Les aimants permanents sont utilisés sur les engins électrique tournants -- moteurs , alternateurs -- depuis exactement DEUX SIÈCLES , quand Michael Faraday fit tourner le premier moteur électrique avec un aimant permanent ! Je parie que vous avez sur votre frigo des "magnets" collés sur des pastilles de NÉODYME , dépêchez vous de les vendre , ça devient RARE de nos jours , ça vaut de l ' or !!! Blague à part : des CHARLATANS mal intentionnés lancent des conneries en parlant de "terres rares" pour discréditer les éoliens , et les gogos mal informés les gobent aussi sec ......... Informez-vous !!
Aujourd ' hui les moteurs et alternateurs modernes n ' utilisent plus de NÉODYME , j ' irai même plus loin : les alternateurs des centrales nucléaires n ' ont JAMAIS utilisé cette matière , ils utilisent des "diodes tournantes" qui ne nécessitent pas de "terres rares" , et ce depuis plus de 50 ans !!

Schricke

Admettons qu'en ce qui concerne les éoliennes, le problème des matériaux de base soit résolu !...(je ne suis pas vraiment convaincu !...). Mais, en ce qui concerne les batteries, qui seront indispensables pour stocker l'énergie alternative des ENRi, on va chercher les matériaux où ? En Belgique ? (Pensez à notre usine de 50Mw de puissance souscrite, pour laquelle il en faudra beaucoup !...)
J'en profite pour vous remercier pour vos compliments particulièrement choisis (je vous cite !): "des CHARLATANS mal intentionnés lancent des conneries en parlant de "terres rares" pour discréditer les éoliens , et les gogos mal informés les gobent aussi sec"
Encore bravo pour le respect des autres que vous recommandez, justement à tous ceux qui ne pensent pas comme vous !...

Vlady

@Schricke -- 01 nov. 2021 - 10:42 : Vous savez ce qu ‘ est un STEP : un système de stockage d ‘ énergie de haute capacité , il y en a 6 en France , j ‘ ai eu l ‘ occasion de visiter celui de Grandmaison que vous connaissez . Par conséquent il n ‘ est nul besoin de batteries , votre usine de 50 MW est aussi bien servie quand le nucléaire , ou l ‘ éolien , produit en direct , ou en différé quand les STEP prennent la relève !! En Belgique , notre STEP unique a été agrandi à plusieurs reprises , sa puissance sera porté à 1.800 MW : il stocke aussi bien les excédents nucléaires la nuit que les excédents solaires et éoliens le reste du temps !!
À Londres on dit : «  un FAIT vaut mieux qu ‘ un Lord Maire » , autrement dit : « Un FAIT , c ‘ est objectif , un TITRE de noblesse , c ‘ est subjectif » !! Quel rapport avec notre sujet ? J ‘ ai lu et entendu pas mal de mensonges dans le domaine énergétique en général , et n ‘ ai aucun respect pour les menteurs , par charité chrétienne je ne vais citer personne !! Afin de balayer tout quiproquo : déclamer INTENTIONNELLEMENT une contre-vérité , sachant que c ‘ est un mensonge , c ‘ est MENTIR ; par contre , relayer une contre-vérité , en y croyant , c ‘ est une bévue , ça m ‘ arrive aussi !!! Je révise toujours mon opinion quand il s ‘ avère qu ‘ elle est erronée .
Chacun est libre d ‘ avoir une opinion , mais tant qu ‘ elle n ‘ est pas étayée par des FAITS, ça reste une opinion !!

Schricke

Vlady: Tout à fait d'accord sur ce point: Les FAITS devraient, logiquement, toujours prévaloir sur les OPINIONS...
Donc, en ce qui concerne les "STEP", dont il semble que nous connaissions bien, l'un et l'autre, le fonctionnement et les objectifs, nous sommes d'accord pour en penser le plus grand bien ! Le seul problème est la limite de ce procédé ! En ce qui concerne le site de Grandmaison, que je connais particulièrement bien, sa puissance, relativement importante (1800 Mw, soit celle de deux réacteurs PWR) ne peut restituer l'énergie accumulée, à pleine puissance, que pendant un temps limité à la contenance du lac supérieur, c'est à dire quelques heures. la petite rivière qui l'alimente (L'eau d'Olle) ne suffit pas, en effet, à compenser le débit du barrage !
La puissance totale des STEP en service, en France, reste limitée à environ 10Gw (10000Mw), quand la puissance de pointe se situe à plus de 100 Gw (100000 Mw !), en hiver ! En imaginant Que le "mix" soit à 50% d'ENRi, soit 50 Gw (je rêve !...), nos STEP risquent d'être très vite débordées ! Non ? Vous me direz qu'il y a aussi de nombreux barrages hydro "classiques", qui produisent encore environ 12% des besoins d'électricité, en restant, de loin, la plus grosse fourniture en "renouvelables", actuellement (et heureusement !).
Mais, pour revenir à notre usine de 50 Mw, le compte n'y est pas ! Et, par ailleurs, pour avoir très bien connu le chantier de Grandmaison, pour lequel on a littéralement "déplacé des montagnes", je doute que nous puissions rêver d'en construire de nouveaux ! (il faudrait d'abord, trouver des sites favorables !).
Il ne resterait donc que... les batteries ?
Question: s'agit-il de FAITS, ou d'OPINIONS ?
Merci !

Th.Bretin

Pas uniquement les batteries, les économies d'énergies surtout pour l'hiver l'isolation des maisons. Est-il possible d'intégrer dans votre logiciel les économies d'énergies ?

Schricke

Bien sur ! Je pense même que la plus intéressante "idée" des "écolos" reste d'énoncer cette vérité première, que je fais mienne: "Le Kwh qui pollue le moins est celui qu'on ne consomme pas !". Vous voyez ! nous finirons par nous trouver des terrains d'accord !...
Et là encore, il s'agit bien d'un FAIT, et non d'une OPINION !
Et sur ce point précis, je vous rassure: Ma maison est certainement l'une des mieux sur-isolée de mon lotissement ! Et mon bilan thermique global annuel reste certainement l'un des plus performants de ma commune ! (encore des FAITS !...)
Par contre, vous n'avez toujours que les batteries à me proposer pour mon usine de 50 Mw ! (OPINION ou FAIT ?)

Vlady

@Schricke -- 02 nov. 2021 - 11:08 : je ne vous comprends pas : qu ' est ce qui vous tracasse avec l ' usine de 50 MW ? Tant qu ' elle est reliée au réseau , elle sera alimentée !!! Des batteries pourquoi faire ?? Le réseau électrique couvre toute l ' Europe , Grande Bretagne y compris , s ' il y a des trous dans la raquette , ce réseau est suffisamment costaud que pour y faire face !! Des échanges électriques , il y en a tous les jours , et dans tous les sens !!

Schricke

Vlady: Désolé ! Je vous cite à nouveau: vous écrivez, en parlant de "notre" usine de 50Mw de P.S. (je cite): "Tant qu' elle est reliée au réseau , elle sera alimentée !!! " Ah bon ? Personnellement j'avais cru comprendre que le réseau ne pouvait transporter à pied d'oeuvre QUE la production que les différentes usines (nucléaires, Thermiques "classiques", hydrauliques, PV, éoliennes...) lui fournissaient ?
Il est sur que si, par miracle (et vous semblez croire aux miracles ?) le réseau pouvait, à lui seul, compenser les manques de production, nous aurions trouvé "la pierre philosophale" !... Hosannah !
Honnêtement, là, je crois que vous commencez vraiment à perdre pied ! Arrêtez-vous avant de vous noyer !...

Vlady

@Schricke : à l ‘ origine les STEP étaient destinés à stocker les excédents « nucléaires » . En Belgique il n ‘ y a pas de montagnes – 700 M. maximum – , mais on a réussi à construire un STEP – un bassin inférieur et un bassin supérieur , dénivelé 273 M. – destiné aux 7 CN , puissance 6 TW . Avec l ‘ avènement des renouvelables – solaire + vent – on a augmenté ses capacités en rehaussant de 2 M. les berges du premier bassin , en construisant un deuxième , un troisième est en gestation . Une fois terminé , la puissance installée sera de 1,8 TW , l ‘ équivalent de 2 CN , comme à Grandmaison , pourtant on n ‘ a pas construit de nouvelles CN ! Mais alors , d ‘ où vient cette production excédentaires ? Du « mix » énergétique , quand il y a trop de vent ou de soleil , on stocke , même les usines de 50MW sont servies . L ‘ hiver 2018 s ‘ est déroulé avec 2 CN seulement , les 5 autres étant à l ‘ arrêt pour diverses raisons , sans coupures de courant !
Peu de sites disponibles pour de futurs STEP en France ? Vous plaisantez ? Avec les Alpes , Pyrénées , Massif Central , Cévennes , les falaises en bord de mer ? D ‘ autres techniques existent ; air comprimé , déplacement vertical de masses solides , production d ‘ hydrogène , etc …Qu ‘ est ce qui empêche la France de se doter de pareilles installations , alors que leur petit voisin – le Plat Pays – en est capable ? Avec l ‘ agrandissement de notre STEP nous avons fermé plusieurs centrales au gaz , devenues inutiles , et ça c ‘ est un FAIT !!

Schricke

à Valady: Une nouvelle fois, je vous cite: "Quand le nucléaire sera complètement arrêté...." OK ! Je pose cette question depuis plusieurs années à mes "amis écolos", sans obtenir la moindre réponse réaliste (en matière de coût, notamment). La voici: je connais bien une usine en France (il y en a encore quelques-unes, malgré les coups de boutoir assassins des "écolos" !...) dont la puissance souscrite auprès d'EDF est de 48 Mw (mégawatt = 1000 Kw) donc 48000 Kw. Cette usine fonctionne 24/24, 365 jours/an, à pleine puissance.
Question: Comment alimentera-t-on cette usine "Quand le nucléaire sera complètement arrêté" ? Et on peut supposer (et même espérer ?) qu'il reste encore quelques centaines d'usines en fonctionnement en France, seules capables d'alimenter la richesse du pays, pour lui permettre, notamment, de subventionner les ENR, qui ne fonctionnent, au mieux que 25% du temps à pleine puissance.
Merci de m'aider à trouver une solution (si possible REALISTE !)

Vlady

@ Schricke --14:33 -- l ' électricité , qu ' elle soit produite par une CN ou des éoliennes , çà reste toujours de l ' électricité ! Au Portugal il n ' y a pas de CN , mais beaucoup de renouvelables , certains jours il y a même plus de 100 % de renouvelables -- l ' excédent est vendu à son voisin -- , ça n ' empêche pas les entreprises de fonctionner . Autre exemple : en Grande Bretagne , il y a 11 ans , 40 % de l ' électricité étaient produits par le charbon , aujourd ' hui l ' éolien off shore a remplacé le charbon , et les entreprises continuent de tourner !! Qu ' est ce que vous ne comprenez pas ??

Th.Bretin

Peut-on connaitre cette usine ?
Par ailleurs "Mes amis écolos" me plaisait bien, mais "les coups de boutoir assassins des colos" me gêne. N’aurait-il pas été plus exact de dire simplement les coups de boutoir des écolos ?
Car si l’on parle d’assassina il faut être plus précis et montrer ou il a eu crime et qui est l'assassin. Par contre si l’on creuse un peu, avec les centrales vieillissantes, ou avec les remplaçantes qui dans 60 ans pourraient être moins entretenues voir peu entretenues avec des victimes lors d’un accident vous qualifiez comment les coupables de ces constructions ? Si l’on suit les statistiques il arrive en moyenne un accident nucléaire tous les 30 ans avec le parc actuel, avec un parc en augmentation je vous laisse imaginer l'augmentation du nombre d'accidents .
Pour rappel :
Plusieurs accidents avec fusion partielle ou totale du cœur se sont produits dans le monde :
1957 : incendie de Windscale (Royaume-Uni) ; classé 5
1969 : fusion du cœur à la centrale nucléaire de Lucens (Suisse) ; classé 4
1969 : fusion partielle du réacteur A1 de la centrale nucléaire de Saint-Laurent (France) ; classé 4
1979 : accident nucléaire de Three Mile Island (États-Unis) ; classé 5
1980 : fusion partielle du réacteur A2 de la centrale nucléaire de Saint-Laurent (France) ; classé 4
1986 : catastrophe de Tchernobyl (Ukraine) ; classé 7
2011 : accident nucléaire de Fukushima (Japon). classé 7
Les accidents de Fukushima et Tchernobyl ont été classés au niveau 7 (« accident majeur »), niveau maximal de l’échelle de classification INES.

Dans les réacteurs à neutrons rapides à caloporteur sodium (RNR-Na), le sodium liquide peut s'enflammer au contact de l'air, désagréger le béton et engendrer une explosion au contact de l'eau. C'est ce qui s'est produit lors de l'incendie qui est survenu dans le réacteur de Monju (Japon) en décembre 1995.

Schricke

à Bretin: En tant qu'ennemi viscéral et idéologique du nucléaire, vous dressez un "inventaire" des incidents et accidents, dont certains, je vous le concède, furent graves (En fait, 11 "évènements en 53 ans !...). comme vous, je les déplore, et je comprends (et me réjouis !) que cette industrie soit particulièrement surveillée, par de nombreux organismes, plus ou moins indépendants, auxquels j'accorde ma confiance, dans cette délicate mission.
Cependant, au risque de vous choquer, je me réjouis que le nombre d'accidents ait été, en fait, relativement réduit, si on le compare au nombre d'accidents enregistrés dans d'autres industries (chimiques, en particulier) ayant, en fait, entraîné beaucoup plus de victimes ! Qui parle encore de l'accident de l'usine AZF de Toulouse ? (Combien de morts ?)
Car, en fait, en dehors du gravissime accident de Tchernobyl, dont on connaît parfaitement les causes..., les autres accidents, y compris celui de Fukushima, n'ont entraîné aucune victime spécifique (autrement dit liée aux rayonnements ionisants), et on peut affirmer que le nombre de victimes (en fait, du tsunami !) eût été identique si cette centrale avait été, à puissance égale, une centrale au charbon ou au fuele !...
En fait, (et tant pis si cela vous dérange !) l'industrie nucléaire reste, pour l'instant, la branche ayant occasionné le moins de morts par accident !... (Ce n'est pas moi qui le dit mais l'O.I.T. !)
Rassurez-vous, j'ai bien conscience des dégâts importants de l'accident de Fukushima sur l'environnement ! Mais je ne suis pas sur qu'ils auraient été beaucoup moindre avec un autre type de centrale....
Et je vous rappelle qu'en France, nos 58 réacteurs ont fait, en 40 ans, beaucoup moins de victimes que l'usine d'AZF en 10 minutes !
Citez-moi une seule branche de l'industrie ou des activités humaines qui affiche un bilan à "zéro accident" ! Merci !

Th.Bretin

M Schricke je ne suis pas un ennemi du nucléaire encore moins un idéologue. Ma préoccupation principale est le futur de mes enfants et petits enfants. Il m'est insupportable de penser que pour mon confort je pourrais les condamner à payer mon manque de clairvoyance ainsi que les investissements que je n'aurais pas voulu faire.
Concernant les organismes de surveillances ou de contrôle, je m'en méfie qu'ils soient privés ou publics, car les informations "génantes" (et je pèse mes mots") ne seraient jamais diffusées sans des ONG pour les révéler au grand public. Que pensez-vous du nuage qui s'est arrêté en Italie au pied des Alpes? J'aimerais entendre votre sentiment sur ce point. Pour ma part je ne suis plus le perdreau de l'année. Regardez L214 cette association nous montre, malgré ses procédés parfois discutables, à quel point, dans les abattoirs les fameux contrôles ne sont pas effectués.
Pourquoi existe-t-il des vérifications bien plus importantes pour le nucléaire si ce n'est parce que l'énergie atomique est bien plus dangereuse avec des conséquences catastrophiques.

À votre place, concernant les accidents industriels, j'aurais pris comme exemple l'explosion du port de Beyrouth qui est la plus récente. Elle a fait beaucoup de mort et mets en grande difficulté le Liban.

Malgré toutes les victimes et dégâts de ces accidents, il n'est pas possible de mettre sur le même plan l'atome et l'industrie.
Sur un site industriel, les secours peuvent intervenir sur la zone touchée malgré toutes les difficultés. Une fois les blessés évacués et le site remis en état (même si les morts sont toujours une désolation) la vie peut reprendre ses droits.

Concernant le nucléaire, les surfaces polluées sont définitivement rayées de la carte (l'exemple de Tchernobyl en est la meilleure preuve malheureusement).
Au Japon Fukushima est sur la côte est cela aurait été bien différent si la centrale avait été construite sur la côte ouest. Malgré cela, comme je pense l'avoir déjà dit, les victimes du nucléaire sont des vies en sursis qui occuperont beaucoup de la puissance publique en soins et médicaments avant de mourir vraisemblablement d'un cancer en souffrant beaucoup.
Si les mêmes contrôles étaient effectués dans les usines à risque type Séveso, il n'y aurait pas plus d'accidents que dans nos centrales. Mais les contrôles ont un prix que le législateur ne souhaite pas faire payer et acceptent les menaces des usines à risque. Pour le nucléaire, le danger ne peut pas être assumé, ni même assuré en raison des dégâts irréversibles qui pourraient advenir.
Je précise aussi que 40 ans pour une centrale c'est les deux tiers de sa vie jusqu’à son complet démantèlement. Les déchets de l’uranium, mais surtout les parties devenues radioactives devront être particulièrement surveillés, afin d'éviter des décharges sauvages radioactives. Ces contrôle et surveillance sont encore des frais, ont-ils été provisionnés ?

À toutes ces questions, exiger des réponses claires, précises et vérifiables me semble être le minimum syndical pour tous les contribuables attentifs à la façon de dépenser leurs laborieuses contributions.

Schricke

M. Bretin: Vous écrivez (apparemment sans rire !) (je cite): "je ne suis pas un ennemi du nucléaire encore moins un idéologue...."
Que serait-ce si vous l'étiez !
Je vais cependant tenter de répondre à vos questions !
Tout d'abord, rassurez-vous ! "Ma préoccupation principale est (aussi !) le futur de mes enfants et petits enfants" Sauf que nous n'envisageons pas les mêmes chemins pour y parvenir ! Et je pense que votre "chemin" n'est tout simplement pas réaliste !
En ce qui concerne vos doutes vis à vis des organismes de contrôle, auxquels vous préférez, semble-t-il, les "avis" de certaines ONG !...vous pensez, sans doute, à des ONG comme "Greenpeace", par exemple ? Chacun connaît "l'anti-nucléarisme" primaire, idéologique et viscéral de cette organisation, beaucoup plus prompte à gesticuler sur les dômes de nos centrales Françaises que sur ceux de centrales russes, beaucoup moins sures que les PWR "made in France". Je me suis souvent demandé pourquoi, mais je crois avoir compris cette "préférence" !....Nous pourrons en reparler si vous le souhaitez !... Essayez, simplement de voir la nature des relations de cette ONG avec, par exemple, "Gasprom", l'un de ses principal soutien financier !... Et "creusez un peu !... vous serez paut-être surpris !...
Par contre, j''ai la faiblesse de penser que les organismes de contrôle officiels soient parfaitement indépendants, compétents et objectifs ! D'ailleurs, si vous lisez leurs rapports (ce qui m'étonnerait !), vous constaterez qu'ils ne font guère de "cadeaux" à EDF !
En ce qui concerne les grands accidents nucléaires, vous écrivez (je cite): "Concernant le nucléaire, les surfaces polluées sont définitivement rayées de la carte" et vous citez l'exemple de Tchernobyl !... Sans vouloir, si peu que ce soit, minimiser les conséquences dramatiques de cet accident majeur (dont on connaît désormais parfaitement les causes initiales !), il faut quand-même avoir à l'esprit que la zone du sinistre a été transformée, (avec l'aide de certaines associations antinucléaires...) en "parc d'attraction" un peu "glauque", dont certains "écolos" fondamentalistes se servent pour "justifier" leur entreprise de démolition systématique... Mais la vie (faune et flore) y ont repris leur cours "normal" !
Par contre, la zone d'exclusion de Fukushima se repeuple assez rapidement actuellement, à peu près au même rythme que dans les zones extérieures à la zone polluée, qui avaient été dévastées par un tsunami d'ampleur exceptionnelle, rappelons-le....
Vous affirmez, en outre (Je cite): "les victimes du nucléaire sont des vies en sursis". C'est VOTRE avis ! Mais cet avis ne fait pas l'unanimité, loin de là ! La radioactivité naturelle moyenne à la surface du globe étant très largement supérieure à la radioactivité engendrée par les centrales nucléaires... Par contre, j'ai lu dans un rapport officiel de l'OMS, que les victimes de la pollution atmosphérique, notamment engendrée par les centrales thermique "classiques" se comptaient chaque année en centaine de milliers de morts !...
Alors, il faut choisir ! Apparemment, VOUS avez choisi ? à chacun ses choix !...
Enfin, vous écrivez, en parlant des réacteurs nucléaires (je cite): "les parties devenues radioactives devront être particulièrement surveillées, afin d'éviter des décharges sauvages radioactives. Ces contrôle et surveillance sont encore des frais, ont-ils été provisionnés ?" Bien ! Imaginez-vous un seul instant, une boite comme EDF, truffée de syndicalistes toujours aux aguets (ce qui est normal) rejeter dans des décharges sauvages des déchets radioactifs dangereux ? Si oui, je pense que nous ne vivons pas vraiment dans le même monde, et je pense que je ne peux plus rien pour vous ! Hélas !
En outre je vous confirme que le coût (élevé) de ces contrôles et surveillances sont pris en charge intégralement pas EDF

Th.Bretin

M Schricke vous avez, avec beaucoup de perspicacité, bien compris que nos visions de long terme n’étaient pas les mêmes.
Par contre, vous me prêtez des intentions et des sources qui ne sont pas les miennes. Oui je pense que dans l’état actuel des connaissances et de la stabilité mondiale, le nucléaire n’est pas une solution pérenne sur le long terme. Pour autant, il me parait raisonnable de continuer à faire de la recherche (pas à grande échelle, pas n’importe où) pour arriver un jour peut-être à parvenir à la fusion de l’atome.
Quant à Greenpeace, la suspicion de collusion dont vous me parlez est aussi peu crédible que si vous me disiez que la terre est plate ou que les nuages radioactifs suite à l’accident de Tchernobyl n’ont jamais franchi la frontière française.
Vous aussi, avec un peu de curiosité vous constateriez que vous pouvez consulter sur leur site les derniers rapports financiers et les comptes annuels. Les comptes des années précédentes sont évidemment consultables sur demande.
ll serait plus constructif pour tous d’arrêter de colporter ce type de fausse nouvelle.
Vous dites « centrales russes, beaucoup moins sures que les PWR “made in France” quel mépris pour ce peuple russe qui a su envoyé le premier homme dans l’espace, alors que nous n’avions pas encore acquis la bombe atomique. Cette arrogance bien française est à l’origine de beaucoup de rétrogradation dont la plus visible est le classement Pisa.
Je vous pose une question concernant le chiffrage des provisions sur des démantèlements futurs et vous me parlez de syndicaliste… J’ai souvent le sentiment que vous ne répondez pas aux questions qui sont posées. Est-ce provisionné ? Si oui combien ? Posez cette question ne me fait devenir un adhérent à Greenpeace ou affreux et dangereux ennemi du nucléaire. C’est en répondant à cette question (et aux autres que je m’empresserai de vérifier) que vous ferez avancer votre cause.
Pour finir, l’exposition aux radiations ne se calcule pas sur la durée de vie d’une fleur ou d’un escargot.

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