- Connaissance des Énergies avec AFP
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Le secrétaire général de la CFDT Laurent Berger a déclaré vendredi ne rien attendre du Conseil de défense énergétique mais a appelé à réactiver les dispositifs de chômage partiel notamment et à cibler les mesures de soutien vers les plus modestes.
"D'un Conseil de défense comme celui-là (je n'attends) pas grand-chose", a-t-il lancé sur franceinfo au sujet de la réunion réunie vendredi matin autour d'Emmanuel Macron sur la crise énergétique. "Il va falloir, à un moment donné, qu'on sorte de la gestion d'un certain nombre de situations de crise par des conseils de défense", a-t-il aussi estimé.
Pour le numéro un de la CFDT, "beaucoup de décisions nécessiteront d'être délibérées, d'être concertées, d'être partagées" et "il va falloir beaucoup de dialogue social sur ces enjeux-là aussi".
"Je demande que les travailleurs, les représentants des entreprises soient associés aux discussions. Quand on va parler sobriété énergétique dans les entreprises, il va falloir qu'on parle organisation du travail, de comment les salariés viennent au travail...", a-t-il exposé.
Pour Laurent Berger, "il n'y aura pas de bonne proposition généralisée". Par exemple, "peut-être que, dans certains endroits, on pourra flécher certains jours particuliers de télétravail", mais pas partout.
Face à des interruptions d'activité décidées par certaines entreprises liées à la hausse des tarifs de l'énergie, à l'image de Duralex, "il va falloir réactiver les dispositifs d'accompagnement des travailleurs, notamment en matière de chômage partiel" pris en charge à 100%, selon le dirigeant de la centrale syndicale.
"Il faudra des dispositifs de soutien de la part de l'Etat, de l'Unedic qui finance une partie du chômage partiel", et la prise en compte de "toute la filière, y compris les sous-traitants", a-t-il détaillé.
Plus largement, le numéro un de la CFDT a considéré comme "une bonne chose" la sobriété énergétique mais insisté sur "une sobriété juste".
Sur le bouclier tarifaire ou la ristourne sur les carburants, "il faut qu'on sorte des mesures généralisées" pour passer à des "mesures ciblées" sur les "ménages les plus modestes", sur les "plus de 12 millions de personnes en situation de précarité énergétique" qui subissent "un impact beaucoup plus important" de la hausse des prix de l'énergie, a-t-il dit.