- Connaissance des Énergies avec AFP
- parue le
L'assemblée générale des actionnaires d'EDF a donné son feu vert lundi à l'arrivée de Bernard Fontana au poste de PDG du groupe public, après le départ brutal de Luc Rémont.
Une dernière étape avant la nomination
"J'aborde cette nouvelle responsabilité du groupe EDF avec humilité, écoute et engagement", écrit Bernard Fontana dans un mail adressé lundi aux salariés et transmis par une source syndicale à l'AFP.
Après cette validation, la dernière étape sera la publication d'un décret de l'Elysée pour entériner cette nomination.
L'Assemblée nationale avait confirmé mercredi le choix de l'Elysée de placer Bernard Fontana, 64 ans, à la tête du producteur et fournisseur d'électricité.
"J'aime l'industrie", avait déclaré lors de son audition celui qui dirigeait jusque-là le chaudiériste nucléaire Framatome. Il a aussi exercé des activités dans plusieurs fleurons du secteur, comme le sidérurgiste ArcelorMittal ou le cimentier suisse Holcim.
Un mandat jusqu'au 31 décembre 2028
Le mandat du nouveau PDG est de quatre ans. Il prendra fin à l'issue de l'assemblée générale prévue le 31 décembre 2028, indique un communiqué de presse d'EDF lundi.
L'arrivée de M. Fontana intervient un peu plus d'un mois après le départ brutal de Luc Rémont, congédié par l'Elysée.
Entre EDF et l'État actionnaire, plusieurs différends s'étaient accumulés : maîtrise du programme de construction de réacteurs EPR2, part de l'État dans leur financement, et bras de fer sur les prix de l'électricité avec les clients industriels énergivores.
Le conseil d'administration d'EDF "remercie" Luc Rémont qui, durant son mandat, "a contribué au redressement de la production nucléaire et de la situation financière du groupe", selon le communiqué.
Distribution de 2 milliards d'euros à l'État
M. Fontana, qui se dit "fier d'être un EDF", salue également la "bienveillance" et le "bilan" de ses prédécesseurs Jean-Bernard Levy (PDG de 2014 à 2022) et Luc Rémont (de 2022 à 2025), dans son mail aux salariés. "Je sais bien les nombreux défis à relever", écrit-il.
Il insiste notamment sur la nécessité de produire "une électricité bas carbone compétitive au service de l'ensemble des consommateurs français et en particulier des entreprises industrielles françaises qui en ont le plus besoin pour rester elles-mêmes compétitives".
Lundi, l'assemblée générale d'EDF a par ailleurs entériné la distribution de 2 milliards d'euros à l'Etat.