Hydrogène « vert » : l'électrolyseur de Pierre-Bénite alimentera la giga-usine de piles à combustible de Symbio

  • AFP
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Le futur électrolyseur "vert" du barrage de Pierre-Bénite, près de Lyon, aura pour premier client la nouvelle usine de piles à combustible de Symbio, ont annoncé ses dirigeants mercredi.

En construction un peu en amont sur le Rhône, à Saint-Fons, l'usine de Symbio doit livrer ses premières piles pour véhicules à hydrogène au deuxième semestre 2023, a indiqué son PDG Philippe Rosier lors d'une conférence de presse dans son usine voisine de Vénissieux.

Cette coentreprise de Faurecia et Michelin y construit déjà des piles à combustible, qui permettent de produire de l'électricité à partir d'hydrogène pour alimenter des utilitaires ou des bus, avec une autonomie proche des véhicules thermiques.

Les premiers utilitaires du groupe Stellantis (Opel, Peugeot et Citroën) équipés de piles à combustible ont été livrés en novembre 2021, notamment à des clients en Allemagne où ces véhicules sont assemblés.

Symbio a signé un accord avec la Compagnie nationale du Rhône et son actionnaire Engie pour une livraison de 3 à 4 tonnes d'hydrogène par jour à partir de 2025.

Une canalisation de plus de 600 mètres devra relier les sites de Pierre-Bénite et Saint-Fons, à 43 mètres sous le Rhône.

Engie "discute" avec d'autres clients dans le secteur de la mobilité pour écouler l'hydrogène de son futur électrolyseur, a indiqué Cécile Prévieu, sa directrice générale adjointe.

La nouvelle usine de Symbio à Saint-Fons (appelée "SymphonHy") vise à produire 10.000 systèmes à hydrogène en 2024, puis 200.000 par an d'ici 2030, au gré de l'accélération des ventes de véhicules à hydrogène, et avec un millier de nouveaux emplois à la clé.

L'entreprise doit recevoir "dans les prochains jours" la confirmation d'un financement européen, dans le cadre du Projet important d'intérêt européen commun (PIIEEC) hydrogène. Elle envisage d'ouvrir une deuxième grande usine de piles à combustible en France.

Chez Faurecia, Patrick Koller est convaincu qu'à horizon 2030, "on aura un système hydrogène moins cher que la batterie électrique", qui sera par ailleurs davantage soumise à des "difficultés d'approvisionnement sur certains matériaux".

Stellantis, de son côté, s'attaquera fin 2022 aux plus gros utilitaires, avant de passer "au stade industriel" et de multiplier sa production avant 2025, a indiqué Jean-Michel Billig, nouveau responsable du développement des piles à combustible dans le groupe automobile.

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