- Connaissance des Énergies avec AFP
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Israël estime avoir "déjà retardé d'au moins deux ou trois ans la possibilité" pour l'Iran de disposer de la bombe atomique, après une semaine de frappes sur des centaines de sites militaires et nucléaires, affirme le ministre des Affaires étrangères israélien dans un entretien publié samedi.
Le résultat de l'offensive israélienne est "très significatif", dit Gideon Saar dans cet entretien au journal allemand Bild. L'Iran, qui riposte avec des tirs de missiles et de drones vers Israël, dément vouloir fabriquer l'arme atomique mais défend son droit à développer un programme nucléaire civil.
"Je crois que, selon l'évaluation qu'on nous fait, nous avons déjà retardé d'au moins deux ou trois ans la possibilité pour eux d'avoir une bombe nucléaire", affirme le chef de la diplomatie israélienne.
Affirmant que l'Iran était sur le point de se doter de la bombe atomique, Israël a lancé le 13 juin une attaque aérienne massive sans précédent contre son ennemi juré frappant des centaines de sites militaires et nucléaires, et tuant les plus hauts gradés du pays et des scientifiques du nucléaire.
"Le fait que nous ayons éliminé ces personnes qui dirigeaient et poussaient la mise au point d'armes dans le cadre du programme nucléaire est extrêmement important", a dit Gideon Saar.
Le chef de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) Rafael Grossi affirme que son agence n'a décelé dans son dernier rapport aucun indice laissant penser que l'Iran fabrique à l'heure actuelle une arme atomique.
"Nous ne nous arrêterons pas tant que nous n'aurons pas fait tout ce que nous pouvons faire afin d'éliminer cette menace", a encore assuré Gideon Saar à Bild.
En revanche, le gouvernement israélien "n'a pas défini le changement de régime" en Iran "comme un objectif dans cette guerre", dit-il.
"Du moins jusqu'à maintenant, nous ne l'avons pas fait", a-t-il ajouté.