La start-up Neext engineering s'associe, pour porter son projet de petite centrale nucléaire, à des poids lourds du secteur

  • AFP
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La start-up Neext Engineering s'est associée à Westinghouse, General Electric et au Centre national de la recherche scientifique (CNRS) pour porter son projet de petite centrale nucléaire destinée à la décarbonation de l'industrie, a-t-on appris mardi auprès des fondateurs.

Créée à l'automne dernier à Belfort, Neext Engineering veut mettre au point de petits réacteurs nucléaires modulaires, connus sous le nom de SMR (small modular reactor) et qui équipent par exemple porte-avions et sous-marins nucléaires français.

La société vient de signer des accords avec l'américain Westinghouse et la branche nucléaire de General Electric, en cours de rachat par EDF. Le CNRS est aussi de l'aventure. Ce sont des acteurs "légitimes de la filière nucléaire", indique à l'AFP Jean Maillard, président et co-fondateur de Neext Engineering.

Westinghouse produit notamment des réacteurs à neutrons rapides refroidis au plomb (lead fast reactor - LFR) de génération IV, autour desquels est pensé le projet Sparta, porté par les quatre partenaires.

Ils travaillent sur un projet énergétique intégré, à destination des industriels consommant énormément d'énergie, comme les cimenteries ou encore les aciéries, afin de décarboner leurs procédés industriels.

La centrale produira de l'électricité, mais aussi de la chaleur, permettant d'offrir d'autres solutions industrielles, comme de la production d'hydrogène, d'ammoniac ou de carburants de synthèse, indique Jean Maillard. "Sparta répond à des besoins industriels, de territoires isolés ou de grands équipements, comme les ports ou les aéroports", détaille-t-il.

Ce projet cherche ni plus ni moins "à révolutionner" la construction des centrales nucléaires.

Neext Engineering planche sur des outils numériques innovants "pour configurer la centrale à la demande, rationaliser la préfabrication, optimiser la livraison et enfin faire fonctionner le système", complète le document.

Fin mars, les partenaires déposeront un dossier auprès de France 2030 dans le cadre de l'appel à projets "réacteur nucléaire innovant", annoncé par le président de la République Emmanuel Macron lors de son discours à Belfort, le 10 février 2022, sur la relance de la filière nucléaire.

Si le projet est retenu, Neext Engineering recrutera 25 personnes. Un démonstrateur opérationnel est envisagé pour 2030.

Le projet attire déjà les curiosités. "Nous sommes entrés en discussion avec les directions de ports, aéroports et avec un pays africain", confie Jean Maillard, dont la société vient d'ouvrir son capital à un fonds citoyen.

Commentaires

Jean

Une start-up mettant au point un réacteur nucléaire ? Bon, pourquoi pas la fusion de l'hydrogène (comme ITER) confiée à un auto-entrepreneur ou un groupe d'associations de bénévoles ? Tout est possible : Après l'en-même temps, on peut bien aller jusqu'au n'importe quoi, non ?

Pierre

" Westinghouse et la branche nucléaire de General Electric, en cours de rachat par EDF et le CNRS " ne sont pas des bricoleurs ! Commentaire primaire !

Daphné

Tout à fait d'accord avec Pierre. Le projet semble très intéressant surtout s'il intéresse EDF et que le CNRS est partie prenante.

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