La sûreté nucléaire « globalement satisfaisante » en 2014

  • Connaissance des Énergies avec AFP
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Le niveau de sûreté et de radioprotection des installations nucléaires françaises a été "globalement satisfaisant" en 2014, a déclaré jeudi l'IRSN (Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire).

"Il y a toutefois des points de vigilance identifiés sur lesquels les exploitants doivent poursuivre leurs efforts", a indiqué à l'AFP Thierry Charles, directeur général adjoint chargé de la sûreté à l'IRSN. Ils doivent veiller particulièrement à "la préparation des interventions, lors des opérations de maintenance des réacteurs et de démantèlement des installations". Ils doivent également "maintenir leur vigilance dans la rigueur de l'exploitation", a-t-il dit.

Etablissement public expert en matière de risques nucléaires et radiologiques, l'IRSN a publié jeudi deux volumineux rapports.

Rapport 2014 sur les 58 réacteurs nucléaires exploités par EDF

Aucun événement significatif déclaré en 2014 n'a conduit "à une dégradation notable" de la sûreté des réacteurs et la plupart de ces événements "n'ont eu aucune conséquence pour les travailleurs ou l'environnement", souligne l'IRSN.

Les événements nucléaires sont classés sur une échelle internationale qui va de 0 à 7 (échelle INES). Jusqu'au niveau 3, il n'y a pas de rejet radioactif à l'extérieur de la centrale. Tout écart de paramètres (température, pression etc.) par rapport à ce qui est requis est considéré comme un événement et doit être déclaré rapidement à l'Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN).

En 2014, pour la sûreté, le nombre d'événements significatifs (646) dans les centrales a baissé de 8% par rapport à 2013, "confirmant la tendance déjà constatée". Les erreurs lors d'activités de maintenance ont été à l'origine de près de la moitié des événements. Il n'y a eu aucun événement nucléaire de niveau 2, comme en 2013. Il y en a eu 77 de niveau 1 (contre 85 en 2013). Les autres (569) ont été de niveau 0 (contre 614 en 2013).

Pour la radioprotection des travailleurs de ces centrales, le nombre d'événements significatifs est également en baisse de 8% par rapport à 2013. L'IRSN note en revanche une "hausse notable" du nombre d'événements concernant la gestion des accès du personnel dans les zones contrôlées (car elles présentent un risque radiologique).

Rapport pour la période 2013-2014 sur les 82 installations nucléaires hors centrales EDF (Areva, CEA etc.)

En 2013 et en 2014, il y a eu respectivement 210 et 227 événements significatifs. Ce nombre reste similaire à celui des années précédentes et tend à se "stabiliser". Aucun de ces événements "n'a eu de conséquence significative pour les travailleurs ou pour l'environnement ni n'a conduit à des défaillances importantes des dispositions de maîtrise des risques dans les installations".

En 2013 et en 2014, il n'y a pas eu d'événement classé au niveau 2 ou plus dans ces installations.

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