L'assureur Maif annonce un plan de sortie de la plupart des énergies fossiles

  • AFP
  • parue le

L'assureur niortais Maif a annoncé jeudi dans un communiqué un plan de sortie de la plupart des énergies fossiles et l'arrêt immédiat du financement de nouveaux projets de production de pétrole et de gaz.

Le groupe prévoit l'exclusion des producteurs d'énergies fossiles non conventionnelles (gaz de schiste, forages en arctique...) au-delà d'un seuil de production de 5% d'ici à 2030, et en 2040 pour le pétrole conventionnel. Il va également arrêter d'investir dans les entreprises développant de nouveaux projets d'exploration ou de production de pétrole ou de gaz, ce qui devrait donc concerner la plupart des majors du secteur, dont TotalEnergies.

Ces décisions "s'appliqueront à l'ensemble du portefeuille d'actifs financiers de Maif, à travers la gestion en direct et les fonds dédiés mais aussi la gestion déléguée", précise le groupe dans son communiqué. L'assureur prévoit ainsi de pousser ses sociétés de gestion partenaires à s'engager à leur tour d'ici à 2025.

En parallèle, la Maif a annoncé son ralliement à la "Net Zero Asset Owner Alliance", qui réunit depuis 2019 des investisseurs, s'étant fixé l'objectif d'une neutralité carbone d'ici à 2050. Le groupe rejoint donc le cercle fermé des investisseurs ayant adopté une politique restrictive sur les énergies fossiles conventionnelles, après que la Banque Postale a annoncé la semaine dernière sa sortie des énergies fossiles pour 2030.

Si, à l'instar de la banque, la Maif est loin d'être l'acteur le plus exposé à ce secteur, son engagement permet aux ONG d'alimenter la pression. Plusieurs d'entre elles ont ainsi signé une lettre ouverte pour enjoindre à Axa de suivre les pas de la Maif et publié une pétition. Elles ont également payé une publicité pleine page dans le Financial Times, considéré comme le quotidien des affaires.

"Vous avez déjà fait preuve de leadership en matière de climat et pris des mesures décisives concernant le charbon. Mais les leaders climatiques ne soutiennent pas l'expansion de la production de pétrole et de gaz. S'il vous plait, suivez donc la science et excluez tout soutien à de nouveaux projets pétroliers et gaziers dès maintenant", indique le texte sous une photo de Thomas Buberl, directeur général d'Axa.

Commentaires

Renzo Bee

Donc la Petrochimie va cesser d'exister, sans savoir par quoi la remplacer.
A ce stade, ces gens devraient eviter de prendre n'importe quelle decision, si on veut que la France tienne son rang, car je doute que BASF et autres BAYER cessent d'utiliser le feedstock issu du petrole, tant qu'il n'y a pas d'alternative

Ajouter un commentaire