Le fonds d'investissement franco-russe examine plus de dix projets

  • Connaissance des Énergies avec AFP
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Le fonds d'investissement franco-russe examine plus de dix projets entre la France et la Russie, a indiqué lundi le président du Fonds russe des investissements directs (RDIF), Kirill Dmitriev, pour qui les relations entre les deux pays sont à un "tournant". "Nous examinons plus de dix projets d'investissements", a déclaré à des journalistes M. Dmitriev, à l'issue d'une rencontre à Paris avec le ministre français de l'Economie et des Finances Michel Sapin.

Le fonds d'investissement franco-russe, crée en 2013 par le RDIF et la Caisse des Dépôts et Consignations (CDC), a annoncé en juin son premier accord, portant sur un investissement avec deux autres fonds souverains d'un montant pouvant s'élever jusqu'à 250 millions d'euros au profit de la société Arc International, leader des arts de la table qui possède sa plus importante usine dans le Pas-de-Calais.

"Il y a beaucoup d'exemples de coopération intéressants, en particulier dans le domaine des économies d'énergie", a indiqué M. Dmitriev qui s'est aussi rendu dans la matinée au Medef. Au siège de l'organisation patronale, "nous n'avons pas seulement parlé de la coopération avec les grandes entreprises mais aussi avec de nombreuses moyennes entreprises françaises qui aimeraient développer leur activité en Russie", a-t-il souligné.

"Par exemple, une de ces entreprises envisage de construire une usine de fromages" en Russie, a-t-il indiqué, sans plus de détail. "Une autre entreprise a une grande expérience de l'aquaculture et veut aussi investir avec nous en Russie", a-t-il ajouté. M. Dmitriev a par ailleurs indiqué avoir discuté avec le groupe pétrolier français Total - déjà actif sur plusieurs gisements en Russie - de son "nouveau programme dans le domaine des énergies alternatives". 

"On assiste à un tournant dans les relations franco-russes", a-t-il estimé. Celles-ci se sont atrophiées depuis l'imposition par l'Union européenne de sanctions contre la Russie en 2014, après l'annexion russe de la péninsule ukrainienne de Crimée et le début d'une rébellion prorusse que Moscou est accusé d'avoir soutenue dans l'est de l'Ukraine. En représailles, Moscou a imposé un embargo sur des produits alimentaires européens.

"Nous n'avons pas de doute sur le fait que les sanctions seront levées à un moment donné, nous espérons que cela se produira prochainement", a assuré M. Dmitriev, jugeant "important" que le fonds franco-russe oeuvre dès maintenant au "rétablissement des relations" entre la France et la Russie. Il a dit espérer que la visite du président russe Vladimir Poutine en France, prévue en octobre, insuffle "une dynamique positive" dans les investissements entre les deux pays.

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