Le groupe Spie, réorganisé, signe un exercice 2018 conforme à ses attentes

  • Connaissance des Énergies avec AFP
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Le groupe de services techniques aux entreprises Spie a vu son bénéfice net reculer l'an dernier du fait d'éléments exceptionnels, mais a atteint ses objectifs d'activité, de marge et de réorganisation, et dit aborder 2019 "en bon ordre de marche".

Sur l'ensemble de l'exercice, Spie a dégagé un bénéfice net de 91,4 millions d'euros, en baisse de 17,2%, pénalisé par des charges de restructuration et des pertes liées à des cessions, en particulier au Royaume-Uni. Elles avaient fait plonger le groupe dans le rouge au premier semestre.

Le chiffre d'affaires du groupe atteint 6,67 milliards d'euros, en hausse de 8,9%, principalement tirée par les acquisitions, notamment l'intégration en année pleine de SAG et de Lück en Allemagne, achetées en 2017.

L'activité a été dynamique sur toutes les géographies, en particulier en Allemagne-Europe centrale et en Europe du nord-ouest. Même l'activité liée au secteur du pétrole et du gaz s'est redressée, portée par le rebond des cours du brut.

La marge opérationnelle (Ebita), indicateur majeur de performance pour le groupe, atteint elle 6%, tout juste en ligne avec son objectif de 6% ou plus. Elle est en recul de 0,3 point en données publiées, mais en petite hausse de 0,1 point en données proforma, c'est-à-dire en tenant compte de l'apport des acquisitions du groupe sur une année pleine.

L'année 2018 a surtout été marquée par les efforts de réorganisations du groupe, avec la cession de l'activité de câbles sous-marins de SAG, l'intégration du reste de cette société allemande, les cessions des activités de services aux réseaux de distribution au Royaume-Uni, ou encore une nouvelle organisation de ses activités en France.

"Nous abordons 2019 en bon ordre de marche, et grâce aux compétences reconnues de nos 46.400 employés, notre modèle fortement générateur de trésorerie bénéficiera pleinement des moteurs de croissance que sont la transition énergétique et la convergence des services techniques et numériques", a assuré le PDG de Spie Gauthier Louette, cité dans le communiqué.

Spie propose notamment des services d'installation et de gestion d'infrastructures numériques et énergétiques (réseaux électriques, centre de données, bornes de recharges, etc.).

Désendettement en cours

Pour cette année, le groupe table sur une hausse de son chiffre d'affaires comprise entre 2,5% et 4,5% à changes constants, et une marge d'Ebita "d'au moins 6%".

Il compte aussi poursuivre sa stratégie d'acquisitions, après une année moins intense que d'habitude sur ce plan, avec 5 acquisitions, pour une contribution annualisée de 95 millions d'euros à ses revenus, un niveau un peu inférieur à ce qui était attendu. "Nous étions occupés sur des sujets de réorganisations", a justifié M. Louette lors d'une conférence de presse, assurant que le groupe renouera avec un objectif pour 2019 de 200 millions d'euros de chiffre d'affaires annualisé issu d'acquisitions.

Cette stratégie est aussi rendue possible par la baisse de l'endettement du groupe, qui avait été plombé par l'acquisition de SAG. "C'était un sujet pour les marchés", qui ont fait souffrir le titre cette année, a concédé le PDG, estimant que "l'excellent" niveau de trésorerie dégagé l'an dernier devrait les rassurer, a-t-il estimé.

Le groupe a ainsi dégagé un flux de trésorerie disponible (free cash-flow) de 288,3 millions d'euros, en hausse de 23% (hors coûts de restructurations et impact des activités cédées). Mardi à la mi-journée, l'action Spie signait la meilleure performance du SBF120, avec une hausse de 5,90% à 14,9 euros, dans un marché en recul.

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