- Connaissance des Énergies avec AFP
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Les cours du pétrole reculent mardi, pénalisés par les inquiétudes sur l'indépendance de la Réserve fédérale américaine (Fed), et par l'éloignement des perspectives de négociations entre l'Ukraine et la Russie.
Pression de Donald Trump
Donald Trump a accentué lundi la pression sur la Fed en annonçant le limogeage "immédiat" de l'une des gouverneures de cette institution indépendante, Lisa Cook.
Cela a suscité des inquiétudes pour l'indépendance de la Banque centrale américaine et a fait reculer les marchés financiers et "les matières premières, y compris le pétrole, pourraient également subir des pressions aujourd'hui", affirme Arne Lohmann Rasmussen de Global Risk Management.
L'analyste prévoit en effet "une faible propension au risque sur les marchés" et anticipe "une baisse temporaire des prix du pétrole".
Vers 09h05 GMT (11h05 à Paris), le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en octobre, perdait 1,12% à 68,03 dollars. Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate, pour livraison le même mois, tombait de 1,25% à 63,99 dollars. Cette tendance contraste avec celle des jours précédents et pourrait s'avérer de courte durée.
Nouvelles sanctions
Les négociations de paix entre Kiev et Moscou n'avancent pas et la perspective d'une rencontre entre Vladimir Poutine et Volodymyr Zelensky semble s'éloigner.
Vendredi, Donald Trump, qui veut trouver rapidement une issue à l'assaut russe contre l'Ukraine lancé en 2022, a dit se donner "deux semaines" pour décider de sa ligne de conduite concernant la guerre en Ukraine.
Le principal facteur de hausse sur le marché pétrolier serait des sanctions supplémentaires des États-Unis visant la Russie, troisième producteur de brut au monde.
L'Inde se prépare d'ailleurs à subir cette semaine les foudres commerciales des États-Unis en représailles à ses achats de pétrole russe, sauf nouveau sursis de dernière minute du président américain.
Pour l'instant "rien n'indique que l'Inde a l'intention d'arrêter ses achats, bien qu'ils semblent être en baisse", souligne toutefois Arne Lohmann Rasmussen.