Le prix du pétrole en hausse avant la mise en œuvre des sanctions contre Lukoil et Rosneft

  • Connaissance des Énergies avec AFP
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Prix du pétrole

Les cours du pétrole montent jeudi avant la mise en oeuvre de sanctions américaines contre le secteur pétrolier russe, revenant sur une partie de la baisse de la veille liée à un plan américain pour l'Ukraine.

La sévérité des sanctions secondaires en question

Dès vendredi, la majorité des transactions avec Lukoil et Rosneft, les deux plus grands producteurs de pétrole russes, seront sanctionnés par les États-Unis.

"Les représailles et les sanctions occidentales ne se contentent pas d'augmenter la prime de risque géopolitique; elles créent une pénurie physique de pétrole", explique Tamas Varga, analyste chez PVM, ce qui incite les prix à grimper.

Néanmoins l'impact réel de celles-ci dépendra de la sévérité des sanctions secondaires visant les pays et les entreprises qui continuent à commercer avec les entités visées.

Vers 10H20 GMT (11H20 à Paris), le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en janvier, prenait 1,12% à 64,22 dollars. Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate, pour livraison en décembre, dont c'est le dernier jour d'utilisation comme contrat de référence, gagnait 1,01% à 60,04 dollars.

Nouvelle proposition américaine « irréaliste »

Mercredi, les cours du brut avaient baissé après la nouvelle que Kiev a reçu une nouvelle proposition de paix avec la Russie de la part des États-Unis. Cependant, cette dernière requiert que l'Ukraine cède des territoires à la Russie et réduise son armée de moitié.

Le nouveau plan américain, selon des déclarations à l'AFP d'un haut responsable ukrainien sous couvert d'anonymat, semble reprendre les conditions maximalistes avancées précédemment par la Russie, des exigences dénoncées par les autorités ukrainiennes comme équivalant à une capitulation.

"La plupart des observateurs considèrent cette proposition comme totalement irréaliste", affirme Arne Lohmann Rasmussen, analyste chez Global Risk Management, ce qui explique aussi le rebond des cours.

Le marché pétrolier a aussi profité de la publication des données de l'Agence américaine d'information sur l'énergie (EIA) qui, contrairement aux chiffres préliminaires de l'American Petroleum Institute (API), ont montré une baisse des réserves de brut aux États-Unis.

Selon les chiffres de l'EIA, les stocks commerciaux de pétrole brut ont diminué de 3,4 millions de barils la semaine dernière, alors que le marché tablait sur un recul de 1,7 million, un repli en partie attribuable à un bond des exportations sur la période.

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