Le prix du pétrole monte malgré la nouvelle hausse des quotas de production de l'OPEP+

  • Connaissance des Énergies avec AFP
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Derrick de pétrole

Les cours du pétrole grimpent lundi, le marché doutant que la hausse des quotas de l'Opep+ ne se matérialise entièrement en octobre et se concentrant sur les faibles réserves de brut.

« Peu probable qu'autant de pétrole arrive sur le marché »

Vers 09h30 GMT (11h30 à Paris), le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en novembre, prenait 1,91% à 66,75 dollars. Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate, pour livraison en octobre, gagnait 1,96% à 63,08 dollars.

Cette hausse des cours "quelque peu surprenante" souligne que l'augmentation de la production prévue par l'Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés (Opep+) "avait été largement anticipée" en fin de semaine dernière, affirme Arne Lohmann Rasmussen, de Global Risk Management.

Dimanche, Ryad, Moscou et six autres membres du groupe ont décidé d'augmenter la production de 137 000 barils par jour en octobre 2025 par rapport au niveau de production requis en septembre. En outre, "il est peu probable qu'autant de pétrole arrive sur le marché", selon l'analyste.

Les capacités limitées de production de certains membres, et les pressions américaines et européennes sur les exportations russes pourraient rendre difficile les hausses. Par ailleurs, certains pays qui ont dépassé leurs quotas par le passé doivent compenser ces hausses en produisant moins dans les mois à venir.

Concurrence entre OPEP+ et États-Unis

En attendant, le marché pétrolier est soutenu grâce à "des stocks de brut et de produits pétroliers encore faibles aux États-Unis et dans les pays de l'OCDE", explique Bjarne Schieldrop, analyste chez SEB.

Néanmoins, selon lui, "cette tension s'atténuera avec davantage de pétrole provenant de l'Opep+ au cours des mois à venir" ce qui devrait entraîner la chute des cours.

Pour Jorge Leon, analyste chez Rystad Energy, en augmentant ses quotas, le cartel "ne laisse aucun doute sur sa priorité" de gagner des parts de marché.

L'Opep+ se trouve en effet confronté à la concurrence des États-Unis, dont le président Donald Trump a promis de "forer à tout-va", mais aussi d'autres pays qui augmentent leur production comme le Canada, le Guyana ou le Brésil.

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