- Connaissance des Énergies avec AFP
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Les cours du pétrole baissent discrètement mercredi, les investisseurs privilégiant la prudence en raison de la politique commerciale américaine erratique dans un marché encore tendu, mais qui pourrait se retrouver en surplus au quatrième trimestre.
Vers 09H45 GMT (11H45 à Paris), le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en septembre, cédait 0,23% à 68,55 dollars.
Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate, pour livraison en août, perdait 0,26% à 66,35 dollars.
Le président américain Donald Trump a annoncé mardi sur son réseau Truth Social être parvenu à un accord commercial avec l'Indonésie, dont les exportations vers les Etats-Unis subiront 19% de taxes.
Mais de nombreux pays et l'Union européenne sont encore sous la menace de droits de douane importants à partir du 1er août et ne sont pas parvenus à des accords commerciaux avec Washington.
Dans ces conditions, "les perspectives de l'économie mondiale et des marchés financiers sont, pour le moins, floues", affirme Tamas Varga, analyste chez PVM.
Et les prévisions concernant la demande de pétrole divergent. L'Agence internationale de l'énergie (AIE) a revu à la baisse vendredi sa prévision de croissance de la demande de pétrole pour l'année 2025, qui connaîtrait sa plus faible progression depuis 2009, en dehors de l'année hors norme du Covid en 2020.
Mais l'Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés (Opep+), généralement plus optimiste, a maintenu ses prévisions de la croissance de la demande mondiale de pétrole pour 2025 et 2026, selon son dernier rapport publié mardi.
"Une fois la vigueur (de la demande) estivale retombée, nous nous attendons à ce que le marché pétrolier redevienne largement excédentaire", assurent de leur côté les analystes de Morgan Stanley.
Cela ferait tomber les cours, mais pas nécessairement en dessous des 60 dollars le baril, car "la demande de pétrole à des fins de stockage" prendrait d'après eux le relais.