- Connaissance des Énergies avec AFP
- parue le
Les autorités cubaines ont reconnu mercredi que le réseau électrique de l'île se trouvait dans une situation tendue, avec "de longues heures de coupure" en raison de la vétusté des infrastructures, de pénuries de carburant et d'opérations de maintenance.
8 centrales thermiques vétustes
"La situation est grave en ce moment, très difficile, (avec) de longues heures de coupure", a reconnu à la télévision nationale le directeur de la compagnie nationale d'électricité, l'Union Électrique de Cuba (UNE), Alfredo Lopez.
Ces dernières semaines, les Cubains ont souffert de délestages pouvant dépasser les 21h quotidiennes dans plusieurs provinces de l'île de 9 millions d'habitants, et les coupures se sont multipliées à La Havane.
"La complexité des coupures de courant est extrême", a renchéri le Premier vice-ministre de l'Énergie et des mines, Argelio Jesus Abad, également à la télévision.
"Depuis 2017, nous avons effectué très peu de maintenance. Maintenant, nous avons un peu de ressources" financières, ce qui permet de réaliser des "travaux d'une certaine complexité", a détaillé M. Lopez, justifiant la paralysie d'un certain nombre d'infrastructures.
Le réseau électrique cubain est alimenté par huit centrales thermiques vétustes, par plusieurs génératrices flottantes louées à une entreprise turque et par des générateurs qui fonctionnent principalement au diesel, que Cuba a de grandes difficultés à importer.
Déploiement de parcs photovoltaïques
En mars, le système électrique cubain avait subi une quatrième panne générale en moins de six mois.
Le Premier vice-ministre de l'Énergie a mis en cause le renforcement de l'embargo américaine, en vigueur depuis 1962, qui entrave l'"accès à des financements" pour l'île communiste.
Selon les autorités, la demande d'énergie a aussi augmenté ces derniers jours en raison des températures élevées sur l'île. Mardi, une station météorologique de La Havane a enregistré une température de 38 degrés, un chiffre record pour le mois de mai, selon l'Institut de météorologie.
Face à l'urgence, le gouvernement met les bouchées doubles pour installer une cinquantaine de parcs photovoltaïques d'ici début 2026. À terme, l'objectif est d'atteindre 24% d'électricité de source renouvelable d'ici 2030.
