- Connaissance des Énergies avec AFP
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Les cours du pétrole se maintiennent à des niveaux bas mardi, le marché attendant l'issue d'une deuxième rencontre prévue prochainement entre Donald Trump et Vladimir Poutine et destinée à trouver une issue à la guerre en Ukraine.
Le marché pétrolier « en a assez »
Vers 09:25 GMT (11:25 à Paris), le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en décembre, s'affichait stable, perdant à peine 0,05% à 60,98 dollars.
Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate, pour livraison en novembre, dont c'est le dernier jour de cotation, grappillait 0,02% à 57,53 dollars.
Lundi, une conversation téléphonique "constructive" entre les chefs de la diplomatie russe Sergueï Lavrov et américain Marco Rubio a porté sur les "mesures concrètes possibles" pour la tenue de cette rencontre, a indiqué le ministère russe des Affaires étrangères.
Mais le marché pétrolier "en a assez des et si concernant un accord de paix et la libre circulation du pétrole russe ou son alternative, les sanctions secondaires" visant à réduire les revenus du Kremlin, indique John Evans, de PVM.
C'est pourquoi il n'y a pas de spéculation sur l'issue de la rencontre entre les présidents américain et russe, dont ni la date ni les modalités ne sont encore connues, et que les prix du brut restent stables.
Vers un excédent d'offre de 4 Mb/j en 2026
Les prix de l'or noir connaissent cependant une pression baissière structurelle.
"La quantité de pétrole brut détenue en mer a atteint des niveaux qui n'avaient plus été observés depuis la pandémie de 2020, ce qui témoigne d'une augmentation des réserves et d'une capacité de stockage limitée à terre", souligne Ole Hansen, analyste chez Saxo Bank.
La forte hausse de production de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole et leurs alliés depuis le mois d'avril, dans une stratégie de reconquête de parts de marché, contribue notamment à l'excédent d'offre sur le marché.
Dans son dernier rapport mensuel sur le marché pétrolier, l'Agence internationale de l'énergie (AIE) projette une offre excédentaire de pétrole d'environ 2,2 millions de barils par jour (mb/j) en 2025 et prévient qu'elle pourrait atteindre près de 4 mb/j en 2026.
"Nous pensons que le marché pétrolier est en situation de surproduction, mais pas à un niveau aussi extrême que celui actuellement prévu par l'AIE", tempère néanmoins Giovanni Staunovo, analyste chez UBS.