Les cours du pétrole stables, le marché attentif à la crise Washington-Caracas

  • Connaissance des Énergies avec AFP
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Les cours du pétrole sont à l'arrêt mardi après la hausse suscitée lundi par le regain de tensions entre Washington et Caracas, tandis que les craintes d'un surplus continuent de peser.

Blocus américain autour du Venezuela

Vers 11:00 GMT (12:00 à Paris), le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en février, grappillait à peine 0,08% à 62,12 dollars. Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate, pour livraison le même mois, grignotait 0,05% à 58,04 dollars.

"La remontée du pétrole" lundi s'expliquait par "les tensions géopolitiques" entre les États-Unis et le Venezuela, rappelle John Plassard, analyste de Cité Gestion Private Bank. Donald Trump a affirmé lundi qu'il serait "sage" pour le président vénézuélien Nicolas Maduro de partir, renforçant la pression sur Caracas.

Dans le cadre du blocus naval instauré autour du Venezuela, les États-Unis ont déjà saisi deux navires soupçonnés de transporter du pétrole vénézuélien soumis à des sanctions, et poursuivi un troisième bateau dimanche sans le saisir.

Stress géopolitique

Soumis à un embargo pétrolier, le Venezuela exporte environ 500 000 barils par jour sur le marché noir, principalement vers l'Asie, sur une production de quelque 1 million de barils par jour. Seule la major Chevron est toujours autorisée à acheminer du pétrole vénézuélien vers les États-Unis - pour des exportations qui représentent un peu plus de 200 000 barils par jour, d'après une source du secteur interrogée par l'AFP.

Ce type de stress géopolitique, tout comme le conflit en Ukraine, a permis cette année de freiner la baisse du brut, plombé par l'augmentation des quotas de production de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés (Opep+) et plus généralement par les craintes d'un marché surapprovisionné.

Sur l'année, le baril de Brent a cependant perdu environ 17% de sa valeur.

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