Les énergies renouvelables, « c'est du pouvoir d'achat », souligne le secteur

  • AFP
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"Le solaire et l'éolien, c'est du pouvoir d'achat": les énergies vertes contribuent désormais en milliards d'euros au budget de la France, ont calculé les représentants du secteur, qui appellent l'État à en faire profiter les Français et à accélérer le déploiement des renouvelables.

Sur 2021 et 2022, ces deux sources d'énergie devraient permettre d'économiser ou d'apporter plus de 14 milliards d'euros aux finances nationales, selon des estimations présentées mardi, dans un entre-deux tours présidentiel dont l'issue affectera aussi la transition énergétique.

Les renouvelables "ne coûtent pas, elles rapportent," dit Michel Gioria, délégué général de France Energie éolienne (FEE), qui fustige les positions "à l'emporte-pièce" de certains politiques accusant l'éolien d'être "cher et inutile".

Ces 14 milliards incluent 3,3 milliards que les producteurs de solaire et d'éolien restitueront à l'État pour trop-perçu pour 2021, et les 5,1 milliards prévus pour 2022 que l'État n'aura pas besoin de débourser. S'y ajoutent 6 milliards nets que verseront les exploitants d'énergies renouvelables électriques, dont 3,7 fournis par l'éolien seul.

Pourquoi? En France, les énergies renouvelables (ENR) sont soutenues par un système de complément de rémunération entre le prix de marché et un prix "cible" fixé lors de l'attribution de chaque projet.

Mais à l'inverse, quand les prix du marché sont supérieurs au prix "cible, c'est le producteur qui verse à l'Etat la différence. Or, le prix moyen de l'électricité a explosé en 2021: à 108 euros le mégawatt-heure (MWh), puis 231 euros au cours du premier trimestre 2022, contre 50 euros avant la pandémie de Covid-19. Situation inattendue, ce soutien est donc devenu source de revenus pour l'État.

À ce rythme, l'éolien devrait avoir remboursé d'ici fin 2024 "tout ce qu'il a perçu depuis 2003", soit 11 milliards d'euros, estime la filière, qui, pour ses estimations, a travaillé avec des analystes de marché et sur les prévisions d'évolution du marché de la Commission de régulation de l'énergie (Cre).

Le secteur suggère que l'État réaffecte ces crédits "pour qu'ils contribuent à protéger les plus vulnérables du choc énergétique".

"Il faut remettre l'église au centre du village : c'est grâce aux ENR qu'on peut amortir l'augmentation de la facture électrique des Français", dit Jean-Yves Grandidier, le président de Valorem, pionnier du secteur.

« Remettre de la sérénité »

L'éolien est particulièrement ciblé par l'extrême droite, Marine Le Pen appelant à un moratoire, voire à "démonter" les parcs. Emmanuel Macron, pour sa part, soutient les ENR, solaire et éolien en mer surtout, mais des ambitions à la baisse dans l'éolien terrestre.

Or si la France veut arriver en 2050 à la neutralité carbone, tous les scénarios imposent un déploiement massif de renouvelables, avec ou sans relance du nucléaire. Entre freins juridiques et administratifs, le pays est déjà en retard sur ses objectifs. A près de 19 mégawatts (MW), l'éolien terrestre est loin des 24 MW visés en 2023. Ces énergies ont pourtant gagné en compétitivité.

Aux début des années 2000, les premières éoliennes produisaient pour près de 100 euros le MWh ; elles sont à environ 60. L'offshore est passé de 200 à 45 euros (tarif d'achat du futur parc de Dunkerque), et dans le solaire, la chute est encore plus spectaculaire. Les développeurs citent l'optimisation des process de production (innovations dans la découpe du silicium, l'épaisseur utilisable, etc). Ils citent aussi l'importance de ce régime "gagnant-gagnant" de soutien de l'État, qui leur permet d'obtenir des banques des taux d'emprunt "acceptables": or un point de taux d'intérêt en moins, c'est 3 à 4 euros/MWh en moins, soulignent-ils.

"Alors que nous sommes dans une crise énergétique majeure, que la question du pouvoir d'achat monte en flèche, que notre énergie dépend toujours à 65% des combustibles fossiles, nous disons: cette situation difficile impose une réponse rapide", dit Michel Gioria. "Et pour cela, il n'y a pas une palette de choix infinie", souligne-t-il: "il faut regarder les ENR, remettre un peu de sérénité dans le débat et engager une planification efficace sur 10-15 ans, avec un discours assumé de l'État".

Selon la fédération, l'éolien, avec 10 GW de projets terrestres dans les tuyaux et 700 MW rapidement raccordables, pourrait alléger la tension sur l'offre électrique dès l'hiver prochain.

Commentaires

Ubu

Ben voyons !
Et que se passe-t-il les jours/nuits sans vent ? Mmm ? On balance du gaz à xxxxxx €/MWh ?
Est-ce qu'on ne prend pas les Français pour des imbéciles ?
Ce genre d'arguments auraient pu fonctionner il y a 10 ans. Aujourd'hui, il suffit de voir le vide sidéral après une action médiatique de Greenpeace ou le score de M. Jadot au 1er tour pour remettre les pieds sur terre.
Ouf !

Serge Rochain

En ce moment on utilise beaucoup de gaz et on importe chaque jour de l'électriqité depuis chez nos gentils voisins, et ce n'est pas parce qu'il n'y a pas de Soleil et pas de vent mais parce que le nucléaire est dans un état de décrépitude qui ne lui permet pas de produire même la moitié de sa puissance installée (remarquable pour une technologie qui se vante d'avoir un facteur de charge de 95% et qui se retrouve depuis des mois en dessous de 50%) et moins de la moitié de la puissance installée. Lorsque le vent est présent et le Soleil aussi cela permet d'économiser du gaz et de limiter les importation....... une toute autre lectutre que celle de votre fanfaronade qu'il est pourtant facile de vérifier avec les chiffres deonnés par RTE/EDF elle même à travers son site eco2mix que vous devriez consulter régulierement, ce qui vous éviterait de raconter des bétises sans cul ni tête.

Jojo

En fait Ubu, vous comprenez rien à rien et probablement que vous ne comprendrez jamais rien à ces sujets.
Vous faites de la politique au raz des pâquerettes là où il s'agit en fait de technique, d'économie et de pragmatisme.
Ca ne sert à rien d'essayer de vous expliquer quoi que ce soit sereinement, puisque vous n'êtes que dogmes péremptoires, et suffisance dans vos idées reçues.
Vous êtes surement comme ces doctes sachants qui au XVe siècle devaient s'étouffer devant les théories sur la rotondité de la terre.
Lachez l'affaire, profitez du soleil allez vous baladez, trouvez vous un hobby et laissez tomber le sujet de l'énergie, du CO2, des GES etc.
Non sérieux suivez mon conseil, ca nous reposera du vide sidérale de votre intellect

Christian Méda…

Lors de la rénovation de ma maison (450m²) j'ai installé une serre sur la façade Sud (13m de long par 4,20 de haut) sur laquelle le RC et l'étage communiquent, par des fenêtres à guillotine.
Par beau temps (froid ou chaud) la serre monte à 30 ou 45°c. L'air chaud de la serre entre par l'étage, circule jusqu'au fond de la maison, descend, puis revient (froid au début) vers la serre par le RC. C'est sûr que l'air frais de la maison qui circule en bas avant de retourner dans la serre est désagréable. Mais vers 15h la maison se réchauffe bien et vers 17/18h, quand le soleil se couche, l'écart de température entre l'extérieur et l'intérieur est souvent de 20 à 25°.. Comme les murs de 70cm sonten pierre, l'effet de masse conserve la chaleur pendant deux ou trois jours et surtout cette masse assure une stabilité de l'air. Je ne subi aucune convection, hormis de 12h à 15h.

Au sommet de la serre, j'ai installé 6 panneaux solaires thermiques (1,20 x 2,20 m) qui assurent l'intégralité de nos besoins en ECS avec souvent une excédent disponible via un échangeur, pour alimenter les radiateurs. En dehors des périodes couvertes prolongées, nous n'avons pas besoin de chauffage. Notre confort est gratuit, comme le soleil. Ce n'est pas la consommation d'un circulateur à 24 W qui va me ruiner.
Cette installation a été conçue par moi-même et financée sur mes économies, moins cher qu'en passant par une entreprise avec des aides. C'est sans doute le meilleur investissement que j'ai pu réaliser il y a 18 ans.

Alors oui, je suis d'accord, l le renouvelable me restitue un sacré pouvoir d'achat bien accueilli avec ma modeste pension de retraite. Demain je reçois un spécialiste du photovoltaïque, je vais peut-être franchir le pas, tout dépend bien sûr si ces panneaux ont été fabriqués avec de l'électricité issue du charbon (Chine) ou du gaz (France) ou d'une énergie renouvelable (?).

Tout ceci pour que vous compreniez bien la dimension de mon mépris de ce "Ubu" qui n'a vraiment pas sa place sur ce site, mais plutôt en Sibérie.

Christian Méda…

450 m².
Oui, Hélène P, mais vous ne savez pas combien nous y sommes, de nuit, ni combien de salariés cette grande bâtisse abrite de jour, assis.
Et ce qu'il faut regarder, c'est le ratio énergie annuelle/m² : Sur les 12 derniers mois, nous avons atteint 32 kWh/m²/an et nous devrions faire encore mieux l'année prochaine. Il y a 18 ans, nous étions au dessus des 150 kWh...

Ce que j'ai fait pour 450m², je ne le ferais pas pour 50m², pas rentable !

Larderet

Quand on lit que l’éolien n’aurait perçu depuis 2003 que 11 milliards d’euros, on reste pantois. Où sont passés les quelques 120 milliards de subventions accordées aux ENRi (source : cour des comptes) ? Et pourquoi RTE a-t-il montré que les scénarios intégrant le plus de renouvelable sont aussi les plus défavorables sur les plans économique, bilan carbone, occupation des sols ?

Serge Rochain

C'est facile à comprendre Larderet.
Les 120 milliards sont virtuels car ils représentent ce que ça coutera à terme des engagement soit en 2046 quand les renouvealbles assureront 50% de l'énergie électrique, et à conditions que l'engagment d'achat de l'"lectricité produite par ces renouvealbles soit supérieurs au prix du marché ce qui n'est déjà plus le cas depuis quemlques temps, enfin, de moins en moins souvent. Car le dispositif de complément de réumération fonctionne dans les deux sens, c'est uen formulation algébrique et en ce moment les renouvelables soumis à ce complément de rémi=unération rempli les caisses de l'état, donc les votre....enfin, les notres.
Quant à RTE filiale d'EDF donc du lobby nucléaire il avait pour mission ordonné par son patron de produire plusieurs scénarios dont un avec 100% renouvealble pour ne pas avoir l'air chauvin, mais à condition qu'il soit le plus cher et le plus risqué, et que celui qui engrange le maximum de nucléaire paresse être le moins cher et le plus sûr ! Quand on est juge et partie, on ne peut aboutir qu'à ces conclusions, il duffit de faire à chaque poste les hypothèse ad hoc ! Comment pouvez vous mordre à de telles hameçons ?

Larderet

Merci pour votre réponse alambiquée sur les 120 milliards virtuels de subventions aux ENRi, on est rassuré ! Quant aux scénarios de RTE dont les résultats seraient imposés par la tutelle d’EDF, c’est risible quand on sait que leurs présidents antérieur (M. Brottes) et actuel (M. Piechackzyk) ont toujours défendu l’indépendance de RTE et jamais caché leur position antinucléaire. Par ailleurs, les hypothèses et résultats des scénarios étudiés sont suffisamment détaillés pour être réfutés si nécessaire.

Chantal Bourry

Les 121 milliards estimés par la Cour des Comptes en 2018 concernent bien les prévisions de dépenses en soutien aux ENR électriques jusqu'en 2044.
Vous pouvez le vérifier vous-même : rapport de la Cour des Comptes "Le soutien aux énergies renouvelables" paru en avril 2018, en page 46 du PDF https://www.ccomptes.fr/sites/default/files/2018-04/20180418-rapport-so…
La Cour n'avait pas prévu l'envolée des prix de marché de l'électricité.

Nino

Bonjour Larderet,

Sur les 120 milliards: c'est un chiffre souvent cité mais parfois mal interprété. Il intègre en fait à la fois les coûts passés du soutien aux renouvelables et une prévision des coûts futurs pour les projets déjà en service ou qui seront mis en service dans les 2-3 prochaines années.

Les sommes déjà versées dans le passé sont connues et et biens celles citées ici: 11 milliards € éolien terrestre; 18 milliards € solaire PV 'pré-moratoire' (lors de la bulle PV, avec des coûts bien plus élevés qu'aujourd'hui, ces tarifs sont en cours de révision rétroactive) et 4 milliards € pour le solaire PV 'post-moratoire'. Donc 33 milliards € pour ces deux filières. Le coût "passé" pour l'éolien en mer est par ex. de 0€ puisqu'aucun projet ne produit encore. En revanche, les engagements sont déjà pris puisque des projets ont gagné des appels d'offres et obtenu les autorisations nécessaires.

La 2e partie de cette somme, les coûts futurs, ne peut être que prédite. Comme l'explique l'article, ils dépendent de la différence future sur toute la durée des contrats d'achats entre les tarifs accordés aux installations et le prix de l'électricité spot. Si cette différence est durablement négative comme actuellement (prix spots plus élevés que le tarif), alors l'Etat paie moins, voire même est payé par le producteur. La baisse du coût des EnR + la hausse des prix jouent dans le même sens: une baisse du coût futur du soutien. Selon le rapport que je cite ci-dessous, une hausse de 1€/MWh des prix de l'élec. fait baisser le coût des engagements futurs pour toutes les ENR (incl. biogaz, etc.) de 1,5 milliards d'euros.

Autrement dit, le 120 milliards de la Cour des comptes n'est déjà plus 120 milliards car ce chiffre était basé sur des prévisions de prix entre 40 et 50 €/MWh; pas entre 100 et 200 €/MWh.

Un comité ad-hoc public est chargé de suivre ce mécanisme et explique tout cela en bien plus détaillé: https://www.ecologie.gouv.fr/comite-gestion-des-charges-service-public-… . La dernière édition n'intégrait pas encore ces hausses de prix spectaculaires donc les chiffres affichés dans le rapport vont encore beaucoup bouger. Il faudra voir quel chiffre sort dans la prochaine édition!

Attia

Monsieur Larderet a entièrement raison.

Pour illustrer son propos et mettre un terme aux affirmations farfelues de ceux qui ne voient que par les yeux des promoteurs, financiers et profiteurs des EnRi, aveuglés par la haine tenace et irrationnelle qu'ils vouent au nucléaire civil,
une citation issue du rapport de la Cour des comptes de 2018 :
"Toutefois le poids des engagements antérieurs à 2011 aura encore pendant de longues années
un impact majeur sur les dépenses de soutien. Selon la CRE, les arrêtés antérieurs au moratoire de
2010 auront engendré un coût pour les finances publiques de 38,4 Md€, pour un productible annuel
de 4 TWh, soit environ 0,7 % de la production électrique française. Cela représente un coût du soutien
de l’ordre de 480 €/MWh. Ces arrêtés pèseront encore à hauteur de 2 Md€ 105 par an jusqu’en 2030,
soit 30 % de l’ensemble des charges liées aux énergies renouvelables en 2018.
La filière de l’éolien offshore posé en mer a quant à elle exclusivement été soutenue via des
appels d’offres. Le premier, lancé en 2005, n’a débouché sur aucune construction après l’abandon du
lauréat. Les deux appels d’offres conclus en 2011 et 2013 ont conduit à l’octroi d’un tarif d’achat de
217 et 212 €/MWh en 2022 (tarif évoluant ensuite avec une indexation sur l’inflation) pour une
puissance totale de 3 GW. Lorsque ces projets entreront en fonctionnement, leurs charges
représenteront, selon la CRE, 2,0 Md€/an 106 , soit environ 40,7 Md€ sur 20 ans, pour une production
de 11 TWh/an, c’est-à-dire 2 % de la production française d’électricité."

Faites les calculs (je ne parle pas pour le petit Rochain qui a du mal avec les nombres comme avec les lois de la Physique...) et comparez vos résultats avec les 11 Mds avancés par FEE...
Depuis ce rapport, les choses n'ont fait que s'aggraver.

Encore un point : si les EnRi sont si valables que cela, pourquoi les "fournisseurs alternatifs" se battent-ils entre eux pour récupérer le maximum de la production électronucléaire, pourquoi se battent-ils pour l'augmentation du plafond de l'Arenh ?

Et pour être tout à fait clair, parce que je sens, dans un certain nombre de commentaires, une hargne peu propice aux échanges : je vote pour l'Union populaire, qui ouvre la perspective d'une nouvelle république, avec une nouvelle constitution, qui nous débarrassera de tous les affairistes à la tête de la Vème République, que ce soit Sarkozy, Hollande, ou Macron. Et je ne mettrai jamais un bulletin de vote pour Le Pen ou Zorglub.

Célestin Monti

C'est hallucinant de raconter autant de mensonges en aussi peu de lignes.. Heureusement la presse ne vérifie rien et accueille ce type d'auto-congratulations lyssenkiste sans un instant penser contre-vérifier ces propos et peut-être interviewer d'autres personnes que les lobbyistes ENRI. C'est marrant, parce qu'au niveau européen, l'optimisme ne semble guère de mise..
https://fr.businessam.be/nous-vendons-a-perte-et-supprimons-des-emplois…
En tout cas merci à Serge Rochain de continuer à faire le jeu des chinois et des gaziers

Serge Rochain

Ce qui est hallucinant c'est de voir que des gens comme vous ne vérifient rien, ce qui est pourtant facile rien qu'en consultant les données de RTE elle-même qui, si dans des évaluations elle peut mettre n’importe quoi dans un panel d'hypothèse qui ne reflète donc que ses convictions, il ne lui est pas possible de publier des chiffres faux qui se mesurent. Vous avez donc des réponses à vos questions, si tant est que vous ayez vraiment envie de connaitre la vérité, dans les publications des mesures faites au jour le jour et d'heures en heures sur eco2mix de RTE/EDF.
Vous y découvrirez que le prix du MWh français est le plus souvent un des plus élevé d'Europe, et fréquemment le plus élevé. Que celui, de l'Allemagne est fréquemment le moins cher d'Europe et qu'il n'est JAMAIS supérieur à celui de la France. (Rubrique Données de marché)
Vous y découvrirez également que nous importons tous les jours de l'électricité depuis chez nos voisins, notamment depuis l'Allemagne, ce qui nous permet de ne pas risquer le blackout tous les jours depuis plusieurs mois en raison de l'état de décrépitude de notre parc nucléaire incapable de fournir même la moitié de sa puissance installée, et loin de la puissance qui nous est nécessaire. (Rubrique Echanges commerciaux aux frontières et rubrique Production d'électricité par filières)
Enfin vous découvrirez en consultant le Code de l'énergie à la rubrique Complément de rémunération, que le mécanisme de rémunération qui est une formule algébrique impliquant des variables aussi bien positives que négatives que lorsque les prix du marché sont plus élevé que le prix d'achat de la convention liant l'état au producteur de renouvelable, ce dernier reverse la différence au compte spécial de l'état. C'est ce que met en lumière l'article que vous qualifiez de mensonger du haut de votre incommensurable ignorance.

Larderet

Pour une fois je suis d’accord avec vous sur le fait qu’en général l’Allemagne affiche sur le site eco2mix un prix spot du MWh inférieur à la France. Ce que je ne comprends pas, c’est pourquoi. Est-ce simplement parce que le prix du gaz consommé en Allemagne est moins cher que celui utilisé en France ? D’ailleurs le ministre Bruno Le Maire a souvent expliqué vouloir modifier les règles européennes de fixation de ces prix spot pour mieux bénéficier de l’avantage du nucléaire.

Célestin Monti

Si la France paie par instant plus cher son électricité, c'est peut-être aussi parce que depuis les premières directives de dérégulation du marché de l'électricité, ses dirigeants successifs ont été incapables d'imposer la sauvegarde de ce qui continue encore notre principal avantage comparatif. Entre l'Arenh, la réduction imposée de la part du nucléaire, la fermeture de Fessenheim, l'inféodation du ministère de l'écologie aux influences décroissantistes et la mise en place d'un régime en tout point exorbitant du droit commun pour développer quoiqu'il en coute les ENRI, tout a été entrepris pour flinguer le nucléaire français. Et cela a parfaitement réussi. Le gaz a de beaux jours devant lui. Bravo à Mr Rochain et les siens ne continuer à s'en faire les porte-paroles. Constater qu'on peut encore en 2022 défendre la pertinence climato-économique de l'energiewende relève en tout état de cause davantage d'un fabuleux déni de réalités que de l'observation objective des faits...

Serge Rochain

Ce n'est pas par instant, c'est tout le temps ! L'Allemagne que vous critiquez tant n'a JAMAIS un cout de production d'électricité plus élevé que celui de la FRANCE...JAMAIS !
C'est le renouvelable qui a été sacrifié en France pour faire le lit du nucléaire ! Les preuves ? La France est le seul pays Européen à ne pas avoir atteint ses objectifs de l'engagement de la cop21 en 2015 à Paris ! Par exemple nous avions pris l'engagement d'avoir opérationnel 6 GW d'éolien offshore pour 2020 ! Où sont ils ? aujourd'hui toujours zéro ! C'est ça qui nous manque pas un Fessenheim qui n'avait de toutes les façons pas le droit de produire au delà de ses 40 premieres années de fonctionement sans satisfaire aux exigences de la 4em décenale pour laquelle les travaux de mise à niveau n'avaient pas été faits. Mais ça on comprend pourquoi puisqu'elle devait s'arréter remplacée par l'EPR qui n'est toujours pas disponible à l'heure qui est !
Cessez de vous rabacher et vous complaire dans vos fakenews de comptoirs de bistrots.

Célestin Monti

En effet l’une des principales menaces qui pèsent aujourd’hui sur l’énergie nucléaire européenne est que le régulateur européen relève constamment les exigences sur la part d’énergie « renouvelable » – et non d’énergie à faible émission de carbone, tant et si bien que la construction de nouveaux réacteurs nucléaires risque bien à terme de devenir impossible, car les États sont tenus d’installer de plus en plus d’équipements photovoltaïques et d’éoliennes en parallèle, ce quelle que soit la viabilité financière de l’ensemble, ou sans tenir compte d’autres critères comme l’optimisation du mix, la sécurité d’approvisionnement ou l’impact environnemental global de cette démarche.Cela étant, je constate que le climat passe après votre idéologie. Iriez vous jusqu'à flatter le bilan carbone allemand ?

Rochain

Vous prêtez à l'Europe des intentions qu'elle n'a pas. Chaque pays a lui même défini ses objectifs à la cop21. L'Europe n'a rien imposé à qui que ce soit. Vous vous faites votre film. Quand au bilan de chaque pays sur electricity Map il est aussi fourni par chaque pays qu'il triche ou non sur ce qu'il déclare comme le fait la France en s'étant inventé de toutes pièces un 6g de CO2 par KWh nucléaire qui n'est explicite par aucune étude scientifique mais des désirs de deux politiciens pronucleaires qui voulaient seulement que ce soit moindre que n'importe quel renouvelable.

Célestin Monti

Concernant vos autres mensonges (merci d'écrire le mot en français).. Il n'a jamais été question de faire fonctionner les centrales quarante ans. Jamais. D'ailleurs pour info aux USA 89 des 97 centrales ont été prolongés à 60 ans, et déjà 6 à 80 ans. D'autre part, la sûreté de Fessenheim avait été jugée au dessus de la moyenne du parc par l'ASN. Et vous êtes évidemment au courant.

Rochain

Mais en France il '' y a pas de 50 60 ou 90 ans dans le droit d'exploiter une centrale. Il suffit que les réacteurs passent avec succès la visite décennale régulière, examens également exigés aux USA en plus de l'autorisation de principe à laquelle vous référez.
Quant à Fessenheim vous ne mentez pas vous êtes ignorent c'est pire. Pour ma part je prouve ce que je dis, faites en autant.
La science ce n'est pas affirmer, c'est prouver ! Curieusement je. Ne trouve pas votre nom dans l'index du catalogue et scientifiques français... U' oubli sans doute ?

Rochain

Es soi disant mensonges sont écrits dans les courbes et chiffres du site de RTE eco2mix et dans celui D'EDF nuclear monitor. C'est donc accessible à tout le onde et à n'importe qui mais sans doute n'êtes vous ni l'un ni l'autre et très au dessus du lot ce qui justifie que vous '' avez pas besoin de vérifier, vos convictions religieuses vous suffisent.

Nadine Mernault

@ Rochain Vous seriez presque drôle si vous n'étiez pas aussi mal éduqué que mal renseigné ..

Serge Rochain

Si vous n'avez que des stupidités de ce genre à écrire au lieu d'argumenter en quoi les informations que je vous donne généreusement sont erronnées, il est inutile d'encombrer le réseau de vos spams sans intérets.

Roland CHARLOU

Quel intérêt votre propos sans justification, parfois mieux vaut se taire quand on ne sait pas, non ?

Serge Rochain

Ma reponse n'a rien d'alambiquée, les 120 milliards d'aide à l'achat de l'électricité produite par les renouvelables destinés à partager le risque pris par les premiers pioniers dans le développement des renouvelables à l'époque où ces technologies devaient gagner en maturité, constituent ce que cette aide aura couté lorsque tous les contrats signés avant la mise en place du complément de rémunération, seront arrivés à terme puisqu'ils engagent jusqu'en 2046.
En termes simplifiés puisque vous semblez imperméables à une explication pourtant claire :
1) A l'heure actuelle il n'y a jamais eu 120 milliards de subvention aux renouvelables.
2) Les 120 milliards de subvention seront entierement versées en 2046
3) En 2046 les renouvelables produiront 50% de l'électricité du pays.
Quant à prétendre que EDF ne dicte pas à RTE le sens que doivent avoir les hypothèses de son papier c'est se mettre des oeilleres et nier un lien de subordination de notoriété publique et consultable dans la répartition du capital de RTE.

Serge Rochain

Parce que l'électricité venant du vent est moins cher tout simplement. Par exemple en ce moment le vent souffle toujours en mer du Nord sur les cotes et dans l'interieur en Allemagne et le prix allemand est inférieur au français, mais en début d'après midi il va faiblir, et le Soleil a beau briller sur la région, il ne suffira pas à compenser le manque de vent dès 14 heures et le prix allemand rejoindra le prix français un peu, plus trard. Vous pourrez vérifier sur énergycharts et eco2mix.
Tout cela est facile à comprendre en mouillant sa chemise et en allant chercher l'info vraie au lieu de débiter ses convictions en permanence en marge des réalités.

Chantal Bourry

@ Serge Rochain
Bravo pour vos argumentaires intéressants et pertinents... et bravo pour votre ténacité !

Christian Méda…

Belles réflexions globales ! Mais que faites-vous concrètement au local ?

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