Niger: accord sur le licenciement d'une centaine de salariés d'Areva

  • AFP
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Le groupe nucléaire français Areva et les syndicats nigériens sont parvenu à un accord consensuel pour le licenciement en 2018 d'une centaine d'agents de Somaïr, une de ses filiales au Niger, a appris vendredi l'AFP.

"Nous avons compris que les difficultés (financières) de l'entreprise sont réelles" donc "nous avons négocié des +départs+ pour les agents" visés, a affirmé à la radio Ibro Ilabo, le secrétaire général du Syndicat des travailleurs des mines (SYNTRAMINE).

Des discussions engagées avec Areva en décembre 2017 ont donc débouché sur "un protocole d'accord consensuel" sur ces licenciements, a-t-il précisé. Une source proche de la Somaïr a confirmé à l'AFP qu'un "protocole d'accord a bien été trouvé en "accord avec toutes les parties" et que "159" salariés de la société sont pour le moment concernés par la réduction des effectifs.

L'accord prévoit "des mesures d'accompagnement", dont des primes allant de 14,5 millions de francs CFA (22.000 euros) à 20,5 millions FCFA (31.000 euros), en fonction des profils des agents concernés, a assuré, Abdoul-Karim Ousmane membre du Syndicat des agents des mines (SYNAMINE), autre syndicat. Il stipule également "un suivi médical" de ces travailleurs sur une période de "six mois", a-t-il souligné.

En revanche, l'accord ne couvre pas les 500 postes de sous-traitants de la Somaïr également affectés par les suppressions, selon une source proche de la Somair. Mi-octobre 2017, une source syndicale avait déclaré à l'AFP qu'Areva leur avait annoncé sa "décision" de licencier "près de 200 agents" sur les 916 de la Somaïr, "en raison d'un problème de trésorerie". La mesure concernait également "plus de 500" postes de "sous-traitants", selon cette source.

"La situation du marché de l'uranium est difficile : son prix est passé de 40 dollars à 20 dollars (par kilo) ces trois dernières années et la demande a baissé de près de 10%", a déclaré le directeur général de NewCo Areva, Philippe Knoche, à l'issue d'un entretien en novembre à Niamey avec le président du Niger, Mahamadou Issoufou.

Le Niger est le quatrième producteur d'uranium au monde, mais aussi l'un des pays les plus pauvres de la planète. L'uranium nigérien représente près de 35% de la production totale d'Areva présente depuis près de 50 ans dans le nord du Niger. Ce minerai, une fois enrichi, sert de combustible aux centrales nucléaires.

 

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