- Connaissance des Énergies avec AFP
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Le géant pétrolier Royal Dutch Shell a interrompu les exportations de brut provenant de l'un des principaux terminaux nigérians, invoquant mercredi l'état de "force majeure" à la suite d'une fuite sur un oléoduc.
La filiale nigériane de Shell, SPDC, a indiqué que l'état de "force majeure" est effectif depuis mardi à 11h00 GMT, alors que l'acheminement du brut a dû être interrompu en attendant de réparer les fuites sur l'oléoduc Nembe Creek Trunk line. "Nous ne savons pas s'il s'agit d'une attaque ou d'un sabotage", a déclaré Sola Omole, porte-parole de l'opérateur Aieto Exploration and Production Company.
La "Force majeure" est un terme juridique qui libère l'entreprise de ses obligations contractuelles en raison de circonstances hors de son contrôle. SPCD n'a pas révélé le volume de production affecté, mais Aieto, cité par Bloomberg News, a indiqué que le volume d'exportation avait baissé d'au moins 78 000 barils par jour (bj). Sur son site internet, Shell précise que l'oléoduc Nembe, qui court sur 100 kilomètres à travers la région du Delta jusqu'au terminal Bonny, peut transporter jusqu'à 600 000 bj.
L'incident de mardi survient après une recrudescence des attaques sur les installations pétrolières par des groupes exigeant une part plus importante des bénéfices pour les populations locales dans cette région pauvre. Le groupe Niger Delta Avengers a revendiqué la semaine dernière l'attaque d'une installation offshore opérée par la compagnie américaine Chevron.
Nembe a déjà été endommagé avec l'olédoduc Trans-Niger en août, contraignant alors SPDC à déclarer la "force majeure" sur les exportations de Bonny. Le 22 février, Shell avait également déclaré la "force majeure" sur les exportations de brut du terminal de Forcados. Ces mesures entraînent une baisse de la production. Bloomberg News a indiqué mardi que la production nigériane avait chuté sous les 1,7 million de barils par jour pour la première fois depuis 1994.
