Offre de rachat de Toshiba : CVC se met « en retrait », au moins provisoirement

  • AFP
  • parue le

Un éventuel rachat de Toshiba par CVC Capital Partners reste pour le moment hautement incertain: le groupe japonais a annoncé mardi que la société d'investissement siégeant au Luxembourg lui avait signifié se mettre "en retrait", du moins provisoirement.

Dans un courrier transmis lundi à Toshiba, CVC a expliqué qu'il se mettrait "en retrait" le temps que la direction du conglomérat nippon estime si un rachat conviendrait ou non à leurs "objectifs stratégiques", selon un communiqué de Toshiba.

La semaine dernière le groupe japonais a limogé son directeur général Nobuaki Kurumatani, qui avait perdu la confiance des cadres en interne mais aussi celle d'actionnaires du groupe.

En tant qu'ancien président de CVC au Japon, M. Kurumatani est aussi soupçonné par certains observateurs d'avoir joué un rôle dans l'initiation de cette offre de rachat, non sollicitée par Toshiba.

La proposition préliminaire de rachat par CVC manque toujours des "informations nécessaires" pour que le conseil d'administration de Toshiba soit en mesure de l'examiner, a répété mardi le groupe japonais.

Le conseil d'administration de Toshiba a par conséquent "conclu qu'il n'était pas possible" d'évaluer cette offre en l'état.

Selon plusieurs médias, CVC aurait proposé début avril de racheter cet ancien fleuron industriel et technologique japonais pour près de 21 milliards de dollars.

Mais ce prix pourrait être jugé sous-évalué, et toute offre de reprise d'un groupe japonais présent dans des domaines stratégiques comme l'énergie nucléaire doit nécessairement avoir l'appui du ministère de l'Economie, du Commerce et de l'Industrie (Meti) pour avoir une chance de succès.

Par ailleurs, un consortium de repreneurs impliquant également des institutions financières japonaises proches de l'Etat serait très probablement indispensable pour permettre une telle transaction.

"Nous pensons actuellement qu'être une société cotée en Bourse offre une structure stable et capable d'améliorer la création de valeur à long terme", a encore précisé mardi Toshiba.

Cependant, son conseil d'administration "ne va pas ignorer des propositions diverses, y compris celles suggérant de devenir une société fermée (non cotée en Bourse, NDLR), comme options alternatives pour augmenter la valeur de Toshiba", est-il encore mentionné dans le communiqué du groupe.

Ajouter un commentaire