- Connaissance des Énergies avec AFP
- parue le
Le plan anti-pollution dévoilé mercredi par la mairie de Paris suscite les critiques des partisans de l'automobile, qui dénoncent "des mesures répressives qui pénaliseront les citoyens" ou un "non-sens".
Les nouvelles mesures prévoient entre autres l'interdiction dès le 1er juillet des cars et poids lourds de plus de 14 ans, et à partir de mi-2016 des véhicules les plus polluants, dont les deux-roues de plus de 14 ans.
"En bannissant les véhicules les moins récents et les plus polluants des rues de la capitale d'ici 2020, les citoyens franciliens, qui souvent n'ont d'autre choix que d'avoir une voiture, seront pénalisés : offres de transport en commun insuffisantes, familles nombreuses, personnes âgées ou à mobilité réduite, activité professionnelle nécessitant des déplacements", met en avant le Conseil national des professions de l'automobile (CNPA) dans un communiqué.
C'est aussi "tout un maillage économique plus que jamais fragile, qui va être remis en question dans Paris : commerces indépendants n'ayant pas les moyens de redéfinir des modules de livraison dits 'propres', petites stations-service, agents et garages de proximité", ajoute-t-il.
La Fédération française des motards en colère (FFMC) qualifie de son côté la nouvelle mesure concernant les deux-roues de "non-sens compte tenu de ce qui se pratique chez nos voisins européens soumis à la directive 2008/50/CE sur la qualité de l'air".
"Il est avéré que notre mode de locomotion contribue à la fluidité en agglomération grâce à son gabarit réduit et sa facilité de stationnement", remarque le groupe dans un communiqué séparé.
La fédération s'inquiète par ailleurs "de l'improvisation" dont fait preuve l'adjoint en charge des transports de Paris Christophe Najdovski (EELV) "allant jusqu'à faire l'amalgame entre les motorisations diesel et les deux-roues motorisés roulant exclusivement à l'essence".