Réforme du stockage du gaz: TIGF veut un cadre juridique rapide

  • AFP
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La réforme du stockage du gaz en France doit avancer rapidement afin que les acteurs disposent d'un nouveau cadre juridique au printemps prochain, a estimé jeudi TIGF, entreprise spécialisée dans le transport et le stockage du gaz. "Il faut qu'au plus tard en mars on dispose d'un cadre juridique", a indiqué son directeur général Dominique Mockly lors d'une conférence de presse. C'est en effet à partir du printemps que commencent à se constituer les stocks de gaz en vue de l'hiver suivant.

Les modalités du stockage en France doivent bientôt évoluer: dans le cadre du projet de loi Hulot qui vise principalement à mettre fin à l'exploitation des hydrocarbures en France, le gouvernement sera habilité à prendre des ordonnances pour réformer le système actuel, critiqué de toutes parts.

Pour assurer la sécurité d'approvisionnement du pays, les fournisseurs ont aujourd'hui l'obligation légale de stocker des volumes de gaz suffisants pour pouvoir répondre à la demande hivernale. Le gaz est stocké par deux entreprises: TIGF ou son concurrent Storengy (Engie), qui fixent leurs propres tarifs. Mais les fournisseurs rechignent désormais car l'opération est devenue coûteuse. Auparavant, ils achetaient du gaz moins cher l'été pour le revendre à un prix plus élevé l'hiver, période de forte consommation. Mais sous l'effet d'une ressource abondante, ce différentiel s'est fortement réduit depuis quelques années et ne couvre plus les coûts de stockage.

La réforme prévoit notamment de commercialiser les capacités par le biais d'un mécanisme d'enchères, avec une régulation du revenu des opérateurs de stockage, Storengy (Engie) et TIGF. Leurs revenus seraient financés sur les tarifs de transport du gaz. "Si cette régulation permet de donner plus de visibilité à la fois aux expéditeurs et aux stockeurs ça va dans le bon sens", a commenté Dominique Mockly. Mais il a exprimé deux requêtes: "il faut que la régulation permette d'assurer la sécurité d'approvisionnement" et "prendre en compte nos contraintes économiques", selon le dirigeant.

En vue de cet hiver, "de notre côté aujourd'hui les stockages sont pleins", a indiqué Dominique Mockly. TIGF, dont l'activité se concentre sur le sud-ouest de la France, dispose de 24% des capacités françaises de stockage de gaz.

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