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Roland Lescure, qui ajoute l'Énergie à son portefeuille de l'Industrie à Bercy dans le gouvernement Attal dont la composition finale a été annoncée jeudi soir, dit avoir l'ambition d'"accélérer la révolution industrielle verte" en France.
"On va être le ministère de l'action, de la transformation concrète de notre appareil industriel au service de la transition climatique" a déclaré M. Lescure à l'AFP après l'annulation de la cérémonie de passation des pouvoirs avec Agnès Pannier-Runacher, qui pilotait l'Énergie comme ministre de la Transition écologique jusqu'à il y a un mois.
"Quand vous parlez aux grands industriels qui souhaitent décarboner leurs processus de production, de quoi ont-ils besoin? ils répondent tous qu'ils ont besoin d'électricité décarbonée, en abondance, pas chère, et de talents", fait-il valoir.
"Aujourd'hui le défi majeur de la transition énergétique est un défi industriel: il faut construire des EPR, des éoliennes, des panneaux photovoltaïques, produire de l'acier vert, de l'aluminium vert, des voitures vertes, et il faut le faire chez nous de manière à ce qu'on puisse à la fois produire de l'énergie +made in France+, mais aussi de l'emploi et de la prospérité", a-t-il dit, en mentionnant également une priorité pour les médicaments made in France.
M. Lescure se rendra lundi dans le quartier de la Défense à la rencontre des agents des deux directions de l'Énergie qui seront désormais en cotutelle entre Bercy et le ministère de la Transition écologique de Christohe Béchu.
"On n'emmène personne à Bercy, les deux directions, la DGEC (Energie-Climat) et la DGPR (Prévention des risques) restent à la Défense qui est à quelques stations de RER de Bercy" a-t-il ajouté.
L'Agence de la transition énergétique (Ademe) et le bureau des Mines vont aussi être en cotutelle.
"L'industrie minière va aussi être au coeur de cette transformation concrète. On va à nouveau creuser le sol français pour extraire du lithium, du nickel pour faire des batteries propres: tout ça c'est une révolution industrielle fabriquée en France" a ajouté M. Lescure.
Affirmant avoir été "le premier économiste de l'environnement de Bercy" il y a 30 ans, lorsqu'il avait été nommé sur ce poste à l'Insee, il estime que désormais "l'écologie est partout à Bercy".
Le ministère de l'Économie compte "trente ans plus tard" "une sous-direction qui s'occupe de la transition écologique au Trésor, et un service qui s'occupe de la décarbonation à la direction générale des entreprises (DGE)" fait-il valoir.
