À Saint-Avold, François de Rugy promet d'accompagner les salariés de la centrale à charbon

  • Connaissance des Énergies avec AFP
  • parue le

Le gouvernement travaillera à la reconversion des salariés de la centrale à charbon de Saint-Avold (Moselle) amenée à fermer d'ici 2022, a assuré mercredi le ministre de la Transition écologique François de Rugy en visite sur le site.

"C'est notre responsabilité d'accompagner les projets, de les soutenir, de faciliter leur implantation ici pour donner des nouvelles perspectives économiques, complémentaires de ce qui existe déjà", tout comme "l'accompagnement du personnel, des salariés pour leur reconversion individuelle", a déclaré le ministre.

La tranche au charbon de la centrale électrique de Saint-Avold, exploitée par l'allemand Uniper et qui contient également deux tranches au gaz, doit fermer d'ici la fin du quinquennat d'Emmanuel Macron comme les trois autres centrales à charbon encore en service en France, à Gardanne (Bouches-du-Rhône), Le Havre (Seine-Maritime) et Cordemais (Loire-Atlantique).

"Nous avons voulu dire les choses clairement sur les perspectives d'avenir sur ce site, conforter les unités de production au gaz récentes et performantes, et expliquer notre démarche qui est une démarche d'accompagnement", a ajouté M. de Rugy.

Des solutions seront cherchées pour les salariés au sein d'Uniper, mais aussi "dans d'autres entreprises du secteur de l'énergie", a-t-il ajouté. Le gouvernement a également entamé une concertation pour signer avec la communauté d'agglomération un Contrat de transition écologique (CTE) pour accompagner la fermeture de la centrale.

Les salariés demandent eux "qu'un nouvel outil de production d'électricité moins émetteur de CO2 soit créé en remplacement du charbon", a indiqué à l'AFP Jean-Pierre Damm, porte-parole de l'intersyndicale FO,CGT, CFE-CGC et CFTC du site.

"Nous souhaitons une nouvelle tranche au gaz pour assurer la sécurité d'approvisionnement en électricité dans la région Grand Est", a-t-il insisté. "Il y a des investisseurs qui sont là" pour financer un tel projet qui permettrait de "pérenniser 40 à 50 emplois", a assuré Yahia Tlemsani, adjoint au maire (LR) de la Communauté d'agglomération Saint-Avold Synergies, dénonçant "une visite inutile".

Les syndicats prévoyaient de manifester lundi à Morhange où doit se rendre le président de la République dans le cadre des commémorations du centenaire de l'armistice de la première guerre mondiale, mais ils y ont finalement renoncé, a ajouté M. Damm.

Commentaires

Médard de Char…
Et qui assurera la Pointe ou la défection de l'éolien ou du solaire ? Les Allemands et les Polonais ? Le marché de capacité ? (cette complexe mécanique financière qui n'a jamais injecté un premier kWh sur le réseau) .. Faire monter la pression peut avoir un sens quand on sait ce qui va apparaître et se développer, comme par exemple faire monter les prix du CO2 ou des taxes sur les carburants pour faire émerger les véhicules hybrides, électriques, hydrogène ou GNL Mais faire disparaître des centrales au charbon pour en faire naître d'autres en Asie, je ne vois pas le sens de tout cela si ce n'est de faire reculer économiquement encore un peu plus les démocraties au profit des dictatures asiatiques. Laissons donc ces centrales au charbon mourir de leur belle mort par perte de compétitivité en raison des paramètres appliqués au niveau mondial, mais de grâce, pas par électoralisme obtus. Je suis un écologiste libéral.
Pascal Quentin
Comment peut-on imaginer de continuer à faire tourner des centrales au charbon dans un pays qui s'affiche comme un leader mondial de la lutte contre le réchauffement climatique ? La conversion au gaz d'une centrale à charbon pourrait être envisagée comme un palliatif provisoire à sa fermeture mais probablement pas comme une solution écologique et durable.
DAMM Jean-Pierre
Comment allons-nous assurer la sécurité d'approvisionnement de notre pays, en réponses aux besoins en électricité en pointe, càd le matin et le soir, aléas climatiques, à l'intermittence des énergies renouvelables ( pas de vent ou de soleil), aux défaillances techniques des outils de production utilisés en France ? Ne pas accepter la réalité, "que la seule réponse , aujourd'hui et pour quelques dizaines d'années encore, en attendant des installations de stockage d'électricité, est l'utilisation de centrales thermiques au charbon ou au gaz," est faire preuve d'un déni de réalité.

Ajouter un commentaire

Suggestion de lecture