South Stream: la Russie prête à négocier pour construire un autre gazoduc

  • Connaissance des Énergies avec AFP
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La Russie est "prête à négocier" avec certains des pays qui participaient au projet du gazoduc russo-italien South Stream, abandonné lundi par la Russie, afin de les inclure éventuellement dans le tracé d'un autre gazoduc, a annoncé mercredi soir l'ambassadeur de Russie auprès de l'UE, Vladimir Tchijov.

"Je suis certain que la partie russe est prête à parler avec ces pays sur ce que nous devons faire et comment sortir de cette situation", a déclaré le haut diplomate selon l'agence de presse russe Ria Novosti, excluant cependant toute discussion avec la Bulgarie, "un partenaire non fiable".

La Serbie, la Hongrie et l'Autriche sont cependant citées par le diplomate comme pays avec lesquels la Russie est disposée à négocier, au surlendemain de son annonce de suspendre le projet South Stream, dont elle a justifié l'abandon par le refus de la Bulgarie d'autoriser le passage de ce tuyau sur son territoire.

Le même jour, la Russie et la Turquie ont signé un accord pour la construction d'un gazoduc reliant les deux pays, via la Mer noire.

"A partir du +hub gazier+ turc, le gazoduc peut être étendu vers toutes les directions", a expliqué M. Tchijov.

"Au final, le gazoduc à partir (de la Turquie) ne sera pas pire que le South Stream, qui partait de la Bulgarie, pour joindre les pays qui ont jusqu'à présent toujours démontré leur intérêt de recevoir du gaz via South Stream", a assuré le diplomate.

South Stream, dont le chantier a été lancé en décembre 2012, devait relier sur 3.600 kilomètres la Russie à la Bulgarie pour se diriger ensuite vers l'Europe occidentale via la Serbie, la Hongrie et la Slovénie. Ce gazoduc était censé avoir une capacité de 63 milliards de m3 par an.

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