Superéthanol E85 : les conversions de véhicules en France multipliées par sept en un an

  • AFP
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Les conversions de véhicules au bioéthanol (E85) ont été multipliées par sept en France au premier trimestre 2022, selon les immatriculations publiées mardi par L'Argus et le cabinet NGC-Data.

Les volumes restent encore assez faibles, avec 9 220 véhicules particuliers adaptés au superéthanol sur plus de 1,3 million de voitures échangées sur le marché de l'occasion pendant la même période.

Mais ces conversions de véhicules essence, réalisées à l'aide d'un boîtier, ont décollé en parallèle des prix de l'essence, alors que l'E85 évolue actuellement sous les 80 centimes d'euro le litre, contre quelque 2 euros pour le SP98.

Ces transformations concernent majoritairement des véhicules assez âgés, souligne NGC-Data, notamment chez les marques reines du marché français comme Renault, Peugeot, Citroën et Dacia. Dix sportives siglées Porsche ont également été converties, une première selon NGC.

Pour les véhicules neufs, 6 846 voitures Ford, Jaguar et Land Rover roulant au bioéthanol ont été immatriculées entre janvier et avril, représentant 1,4% du marché, selon la Plateforme automobile.

Les ventes de bioéthanol, carburant automobile où de l'alcool pur remplace en grande partie l'essence, ont fortement progressé en France en 2021, mais ses avantages environnementaux restent contestés.

Fabriqué à partir de blé, de maïs ou de betteraves sucrières, le bioéthanol émet moins de CO2 au litre que les carburants traditionnels, mais un véhicule converti au bioéthanol consomme en moyenne 15 à 25% de carburant en plus qu'une voiture essence.

Sur l'ensemble du cycle, les biocarburants utilisés en Europe ont une empreinte carbone inférieure de seulement 2% à celle de l'essence, estimait l'International Council on Clean Transportation (ICCT) dans une grande étude comparative publiée en 2021. En outre, la production d'éthanol renforce les effets néfastes de l'agriculture industrielle sur les sols, l'eau et l'air.

Commentaires

ARLIE JEAN-PIERRE

Un projet industriel va être construit en Croatie ; il s'agit de la production d'une unité de production de 55000 tonnes par an à partir du procédé IFP "FUTUROL" en partant de biomasse lgnocellulosique (Miscanthus+résidus agricoles. L'ethanol aisi produit aura une empreine carbone négative"

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