Qu'est ce qu'un véhicule à prolongateur d'autonomie ?

  • Connaissance des Énergies avec AFP
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Entre la voiture tout électrique et la voiture thermique (essence ou diesel), figurent d'autres technologies, dont la voiture hybride. Il existe également le véhicule à prolongateur d'autonomie, populaire en Chine mais presque inexistant en Europe. Une possible solution de transition loin de faire consensus.

Hybrides, prolongateurs d'autonomie: quelles différences ?

Il existe plusieurs types de voitures hybrides, c'est-à-dire avec un moteur thermique et un moteur électrique.

Les plus répandues sont celles dont les batteries ne sont pas rechargeables.

Les constructeurs proposent de plus en plus des voitures rechargeables, avec à la fois un réservoir essence et une prise pour recharger la batterie.

Pour ces voitures, moteur thermique et moteur électrique peuvent tous deux faire tourner les roues.

Les voitures dotées d'un prolongateur d'autonomie (appelées EREV, acronyme de leur nom en anglais "extended range electric vehicle") possèdent elles aussi deux moteurs, mais le thermique ne sert qu'à générer de l'électricité pour recharger la batterie du moteur électrique lorsque celle-ci est quasi à plat.

La batterie est plus petite que dans un véhicule 100% électrique et le réservoir essence que dans une voiture thermique. Mais il permet en théorie aux conducteurs de rouler en électrique en ville et de faire de longs trajets sans avoir à se recharger souvent.

Où trouve-t-on des voitures à prolongateurs d'autonomie ?

Surtout en Chine, et très peu en Europe.

Ces voitures ont émergé au début des années 2010 en Europe, mais ont remporté peu de succès, en raison de leurs poids et de leur prix élevés. Cette technologie a en outre été délaissée au fur et à mesure que les batteries des voitures 100% électriques amélioraient leurs capacités et que les réseaux de bornes de recharge s'étoffaient.

L'Opel Ampera, lancée fin 2011, fut un échec commercial.

Actuellement, seuls deux modèles sont disponibles en Europe (un SUV de taille moyenne de Leapmotor et un petit SUV de Mazda), selon l'association Transport et Environnement (T&E).

En Chine en revanche, cette technologie monte en puissance depuis quatre-cinq ans. Les voitures équipées ainsi bénéficient du label New Energy Vehicle (NEV), comme les voitures électriques et les hybrides rechargeables, ce qui leur donne droit à des aides publiques.

Leurs ventes progressent mais elles restent bien inférieures aux 100% électriques et aux hybrides.

Aux Etats-Unis, Ford, notamment, va arrêter la production du F-150 Lightning tout-électrique, déclinaison de son pick-up vedette, et prévoit d'en lancer prochainement une version EREV.

Quels avantages et inconvénients ?

Pour les promoteurs de cette technologie, l'utilisation d'un EREV permet de réduire considérablement sa consommation de carburant, comparé aux thermiques mais aussi aux hybrides.

Et contrairement aux voitures 100% électriques, le conducteur n'a plus l'angoisse des longues distances à rallonge à cause des arrêts pour se recharger.

Mais pour l'association Transport et Environnement, ces voitures à prolongateur d'autonomie "ont les mêmes défauts" que les hybrides rechargeables.

T&E a analysé une vingtaine des véhicules EREV les plus vendus en Chine et constaté qu'"une fois la batterie épuisée, ces véhicules --souvent des SUV encombrants-- consomment en moyenne 6,4 litres aux 100 km, pas mieux qu'un SUV à essence".

Pour T&E, "les EREV pourraient jouer un rôle en tant que technologie hybride limitée dans le temps jusqu'en 2035, mais uniquement (...) s'ils remplacent des voitures à essence et non pas des voitures 100% électriques.

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