- Connaissance des Énergies avec AFP
- parue le
Les cours du pétrole progressent lundi avec une "déclaration importante" sur la Russie évoquée par Donald Trump et attendue plus tard dans la journée.
"Je pense que j'aurai une déclaration importante à faire sur la Russie lundi", a indiqué vendredi le président américain dans un entretien téléphonique à la chaîne NBC, sans donner plus de détails.
"Je suis déçu par la Russie, mais nous verrons ce qui se passera au cours des deux prochaines semaines", a-t-il indiqué, sur fond d'intensification des frappes russes sur l'Ukraine et d'impasse diplomatique.
Après cette annonce "les prix du pétrole ont grimpé en flèche" et ils continuent de s'afficher en hausse lundi, car le marché "s'attend à ce que la Russie soit frappée par une série de sanctions plus sévères limitant sa capacité à vendre sur les marchés mondiaux", affirme Susannah Streeter, analyste chez Hargreaves Lansdown.
La Russie fait partie des trois premiers producteurs de brut dans le monde et le pays est le deuxième exportateur d'or noir derrière l'Arabie saoudite, ce qui rend le cours du baril très sensible à ses exportations.
Vers 09H15 GMT (11H15 à Paris), le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en septembre, prenait 0,60% à 70,78 dollars.
Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate, pour livraison en août, gagnait 0,63% à 68,88 dollars.
Les prix de l'or noir sont en hausse malgré les nouvelles menaces commerciales de Donald Trump qui a notamment promis durant le week-end 30% de taxes sur les importations européennes.
"Les inquiétudes concernant la demande de pétrole commencent à réapparaître" avec la nouvelle offensive douanière des Etats-Unis, affirment les analystes d'ING.
L'Agence internationale de l'énergie (AIE) a d'ailleurs légèrement revu en baisse vendredi sa prévision de croissance de la demande de pétrole pour l'année 2025, qui connaîtrait sa plus faible progression depuis 2009, en dehors de l'année hors norme du Covid en 2020.
Les prix du gaz européen ont également progressé légèrement depuis vendredi. La part du gaz russe dans l'UE a fortement diminué depuis 2022 mais reste conséquente, "passant de 45% à 19%" selon une publication de la Commission européenne en mai.
Le contrat à terme du TTF néerlandais, considéré comme la référence européenne du gaz naturel, monte d'environ 1,5%, à 36,095 euros le mégawattheure (MWh).
