- Connaissance des Énergies avec AFP
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Les cours du pétrole tombent de nouveau mardi, avec la crainte d'un ravivement de la guerre commerciale entre Washington et Pékin, susceptible d'affecter la demande, d'autant que l'Agence internationale de l'énergie (AIE) anticipe un marché en surplus.
Tensions commerciales entre États-Unis et Chine
Vers 10:45 GMT (12:45 à Paris), le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en décembre, perdait 2,72% à 61,60 dollars. Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate, pour livraison en novembre, baissait de 2,87% à 57,78 dollars.
"Les tensions commerciales entre les États-Unis et la Chine", qui menacent l'économie mondiale, "ont pesé sur l'appétit pour le risque", constatent les analystes de DNB.
Après sa menace la semaine dernière d'imposer 100% de droits de douane à la Chine, Donald Trump a adouci le ton, ce qui a initialement rassuré les investisseurs.
Mais Pékin s'est dit prêt mardi à se battre "jusqu'au bout" s'il le faut, tout en déclarant rester ouverte à la discussion. Le géant asiatique impose depuis mardi des droits spéciaux aux bateaux américains entrant dans ses ports, présentés comme des représailles à des mesures américaines similaires.
Un excédent de près de 4 Mb/j en 2026 ?
Par ailleurs, dans son rapport d'octobre publié mardi, l'AIE a révisé à la hausse ses prévisions de croissance de l'offre de pétrole par rapport à celles de septembre, et très légèrement diminué ses estimations de progression de la demande sur cette année et la suivante.
Celle-ci "reste bien en-deçà de la tendance historique, car un climat macroéconomique plus difficile et l'électrification des transports entraînent une forte décélération de la croissance de la consommation de pétrole", note l'agence.
Au total, l'institution projette une offre excédentaire de pétrole d'environ 2,2 millions de barils par jour (Mb/j) en 2025 mais surtout de près de 4 Mb/j en 2026.
Autre facteur baissier pour l'or noir, "l'annonce d'un cessez-le-feu entre Israël et le Hamas, après la libération des derniers otages israéliens à Gaza", qui "a contribué à réduire les tensions géopolitiques au Moyen-Orient", ajoute John Plassard, analyste chez Cité Gestion Private Bank.